INDISCRETION. Selon certaines indiscrétions, le ministre Zephirin Mboulou, sous escorte musclé, est descendu à Ouenzé ce weekend, remettre au général Jean François Ndengué la note qui lui met à la retraite.
Aussitôt reçu, Jean François Ndengué qui a assisté précédemment à une activité de sa hiérarchie, s’est rendu à Obouya, son village natal. Ce dernier devrait revenir à Brazzaville la semaine prochaine pour sa passation de services avec un officier général qui doit être nommé en conseil des ministres.
Il sied de signaler, que le général Jean François Ndengué est resté longtemps au premier rang du dispositif sécuritaire, de maintien d’ordre et de la répression du système machiavélique Sassou. Parallèlement, il s’est occupé du sport et infiltré particulièrement les populations du sud via, l’équipe sportive diables noirs du Congo Brazzaville.
Mais depuis quelque temps, le ministre Zephirin Mboulou s’occupe personnellement de la police (stratégies, recrutements, centres de formations, bourses, finances, marchés jusqu’à, s’arroger le marché de fourniture des pains au centre de formation d’Obouya). L’insécurité à Brazzaville dont parlait le député Hydevert Moigny et les détournements de derniers publics par divers montages sont partiellement mise sur le dos dudit ministre.
La retraite : le bagne de Ndengué et des congolais lambda ?
Faire valoir ses droits à la retraite est devenu aujourd’hui la hantise de 90 pour cent des Congolais qui préfèrent s’échiner au travail que de subir l’indignité et le supplice que fait vivre le gouvernement à ceux qui ont rempli leurs états de service. La retraite n’est plus considérée comme ce qu’on appelle a juste titre le repos du guerrier.
La notification de cessation d’activité est le glas que redoutent les Congolais. Si le citoyen lambda se résigne à accepter sa condition de retraité « maltraité », les dignitaires du pouvoir dûment retraités se cramponnent à leurs postes pour continuer à jouir des gros privilèges et constituer un trésor personnel avec les deniers publics. Nombreux sont ceux qui ont bénéficié des prolongations renouvelées d’activité.
Les exemples sont légion dans les forces de sécurité, les administrations financières, judiciaires et autres. Le cas de la femme de Zephirin Mboulou, de Ngondo, directeur général du trésor, etc, sont éloquent. l’État qui maintient ces responsables très âgés ou incompétents à la tête des structures » juteuses », ne favorise pas le remplacement générationnel comme si ces personnes étaient indispensables. Le gouvernement qui compte lui-même de nombreux incompétents et retraités a sans nul doute peur de se faire Hara Kiri. Certains brandissent des menaces dès qu’ont leurs parlent de remplacement ou de retraite. D’autres qui seront dégagés bientôt du gouvernement et a divers postes deviendront curieusement des opposants de la dernière heure. Ils n’hésiteront pas à solliciter les suffrages du souverain primaire alors qu’ils ont tous avec leur chef de gang Sassou, tué, pillés, bref enfoncer le Congo.
Il y a un temps pour chaque chose.
Le cas Jean François Ndengué et autres dignitaires sont des véritables casse tête pour Denis Sassou Nguesso. Jean François Ndengué est pour certains un Homme à abattre pour d’autres à vénérer. Certes, il nous a fait voir toutes les couleurs mais personnellement je lui souhaite bon repos et de s’occuper de sa santé vacillante, ses plantations, écrire les mémoires et chercher la vraie lumière. A ses milliers de fanatiques qu’il a casé dans la police et ailleurs, il faut accepter le nouveau chef qui sera installé si Jean Dominique Okemba ne force pas la main à M. Sassou pour qu’il revienne sur sa décision.
Il est vrai que nombreux des officiers supérieurs et d’autres personnes ayant occupées des hautes fonctions ne supporteront pas d’aller s’aligner avec les vulgus pour quémander une pension qui est versée à compte-gouttes ou être dépouillée des honneurs. Ou des personnes qui ont fait du tort aux tiers s’inquiètent de quitter les fonctions de peur, d’être lapidées. Cependant , il faut voir les choses de bon côté comme nous l’enseigne, Catherine Siguret dans les Héros ordinaires, » la vie ne nous épargne pas tous, mais la capacité à tirer des enseignements de l’adversité peut nous pousser à donner le meilleur de nous même, à inventer, à se relever. Ici chacun subit une épreuve, a été confronté à des difficultés, ou a traversé un drame. «
Pardonner, régler des comptes où se résigner ?
Notre enquête auprès d’un échantillon de 507 personnes toutes les couches confondues qui ont été blessées dans les églises et divers milieux montre que : la haine, la vengeance, l’anxiété, etc., nuisent à leur équilibre physique, mental et psychologique. La présence de ses problèmes provoque aux sujets interrogés, des maux comme le stress, les maladies neurologiques, cardiovasculaires, gastro-enterologiques ( ulcères d’estomac, gastrique et autres), le vieillissement accéléré, etc.
Notre conseil, quelles que soient les souffrances subies et les difficultés, il faut toujours positiver et cultiver le vivre ensemble ; car, dans toutes les églises, les sociétés et les pays, il y a et il y aura toujours des problèmes. en effet, les gens doivent être fort pour conjuguer la douleur au passé. Enfin, les congolais ont à reconstruire leur pays détruit par l’égoïsme, la bêtise et la folie des Hommes.
D’où, la nécessité de pardonner, d’aimer même les traîtres et les bourreaux comme le firent Jésus de Nazareth pendant qu’on le clouait au poteau et, par la suite ceux qui ont véhiculé son message de pardon, d’amour, de réconciliation et de paix comme Paul de Tarse et plus près de nous, Mahatma Ghandi, Martin Luther King, Nelson Mandela, etc.
Faut-il le rappeler ici, que, » la force du pardon est le véritable antidote à la tristesse provoquée par la rancune et la vengeance ? » Mais l’oublie et le pardon ne peuvent se faire qu’à certaines conditions.
Espérons que dans le cadre du vivre ensemble et le rétablissement des valeurs, les prisonniers d’opinions tels que, Jean Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa et autres seront libérés et, toutes les personnes qui ont atteint l’âge de la retraite vont libérer les places au profit de la jeunesse.
Ghys Fortune BEMBA DOMBE