TRIBUNE. Le Gouvernement congolais est en obligation morale et politique de mettre fin aux quêtes d’argent des services publics et des agents de l’Etat auprès des entreprises privées.
Quêtes, dit-on, pour assurer les frais de missions des agents de la fonction publique, ou pour financer des opérations d’intérêt public.
Le courrier d’Uni Congo au Vice Premier Ministre, chargé de la Fonction Publique, daté du 4 août 2020, pour se plaindre de ces pratiques désastreuses qui grèvent les budgets des firmes touchées, devrait être pris en compte, aux fins d’une suite favorable.
Si le Préfet de la Likouala peut, par correspondance du 10 août 2020, se permettre, sans-gêne, de demander des contributions financières aux sociétés locales d’un montant de 2.500.000 cfa, certainement, parce que le département est riche en ressources naturelles exploitées par des établissements privés, que dire alors des départements, sans mise en valeur des ressources et sans compagnies productrices de richesses?
Même en cas de faillite, un État sérieux sauve la face en évitant de tels agissements. Ceux ci déshonorent, non seulement la République, mais aussi, ses autorités et les citoyens. Bien plus, les réduit aux choses ordinaires que pourraient discréditer les maisons privées vers lesquelles sont destinées les demandes d’argent.
Les agents de l’Etat, responsables de ces manigances honteuses, méritent un strict recadrage disciplinaire, pour arrêter net, une jurisprudence qui pourrait s’y créer, puis se généraliser, avec tous les effets néfastes que revêtent ces basses manœuvres.
Ouabari Mariotti (Membre de l’UPADS).
Paris 13.08.2020