
La direction de l’Institut français du Congo et le ministère de la Culture et des Arts ont récemment lancé le début des festivités à travers une conférence en ligne et une projection d’un documentaire sur ladite école.
La conférence en ligne a été animée par le Français Pascal Letellier, ami de Pierre Lods et le Congolais Parfait Mbon, directeur de l’Ecole de Peinture de Poto-Poto. Au cours de cette conférence en ligne, Pascal Letellier a dressé le portrait de Pierre Lods avant sa venue au Congo Brazzaville et de son passage à Brazzaville, puis au Sénégal.
Au cours de cet échange inter actif avec les peintres de Poto-Poto, il a été dit que Pierre Lods avait 25 ans en 1946 et sortait de quatre ans de guerre d’occupations, de maquis et de résistance. Il était nourri forcement des peintres d’avant-garde de l’époque, c’était des surréalistes, des peintres d’expressionnismes abstraits. Il pouvait être imprégné par eux.
S’agissant du souvenir que l’Ecole de Peinture de Poto-Poto garde de Pierre Lods, le Congolais Mbon a signifié que le seul souvenir, c’est l’école. Sur le terrain, les œuvres de Pierre Lods ne se font pas voir. On parle de Pierre Lods parce qu’il est le créateur de cette école de peinture qui était au départ, un centre d’art africain. C’est après l’indépendance qu’elle est devenue école de peinture de Poto-Poto.
L’autre moment de cette célébration a été la projection du documentaire «Les peintres de l’Ecole de Poto-Poto» de Sapouley Nkodia. Ce documentaire retrace l’histoire de l’EPPP, ses peintres, et l’avenir de cette école. Dans ce documentaire, les peintres ont déploré le manque d’archives de leurs aînés de l’époque qui n’ont plus d’archives, car leurs toiles ont été achetées par les Européens et se retrouvent dans les musées occidentaux. Ils ont déclaré que c’est un véritable manque à gagner pour le Congo, tout simplement parce qu’il n’y a pas un musée pour cette école. En outre, ils ont déploré le manque d’annuaire, ce qui sous-entend qu’on ne peut pas dire avec exactitude combien de peintres sont passés par cette école.
Parfait Mbon a, au lieu de célébrer les anniversaires autour de la danse comme dans le passé, a jugé plutôt utile que cette fois, c’est un calendrier qui s’étale sur plus de trois mois. L’activité d’aujourd’hui à l’IFC est la première. Le 30 juin 2021, l’activité aura lieu au jardin pour procéder au montage d’une double exposition des tableaux et des figures des vieilles gloires. Vers la fin du mois de juillet, il est prévu la mise en service de la galerie virtuelle en partenariat avec l’Unesco. Peu avant la fin du mois d’août, il est prévu la présentation du livre intitulé : L’École de peinture de Poto-Poto, une tradition créative à l’épreuve du monde. Tout cela se bouclera par le lancement officiel de la fondation Gotène.
Florent Sogni Zaou