HAUT-ET-FORT. Est-il juridiquement admis qu’un membre du bureau de la session inaugurale, chargé de superviser l’élection des membres du bureau du présidium du Sénat, soit lui-même candidat à un poste électif ?
La question mérite d’être posée, d’autant que Andréa Sassou Nguesso, la plus jeune du Sénat, qui a présidé la session inaugurale aux côtés du doyen d’âge, Gaston Eyabo, était elle-même candidate au poste de questeur. Juge et partie?
Elle aurait dû, par élégance démocratique, afin que s’exerce le vote sans influence politique aucune – surtout qu’elle est quand même la fille du président de la République-, se soustraire de la constitution du bureau de la session inaugurale, croit savoir notre expert en droit constitutionnel qui a requis l’anonymat.
Comme Andréa Sassou Nguesso était candidate unique présentée par le Pct- le parti dominant auquel, malgré son « indépendance » apparente, elle est intimement liée- au poste de questeur, peut-on évoquer l’ » irrégularité » en lui reprochant d’avoir été juge et partie dans le cas d’espèce ?
Cette « irrégularité » constatée remet -elle en cause l’élection de tous les membres du nouveau bureau du sénat?
Certaines personnes interrogées pensent que Andréa est juste victime de son statut et de son nom patronymique, car il n’existe aucune irrégularité.
Par A. Ndongo
Journaliste économique et financier, Brazzaville Congo