OPINION. En se faisant défenestrer de « son » poste de députée à l’assemblée nationale, au terme du contentieux électoral qui l’opposait à son challenger Alban Kaki, Princesse Mouangassa a été ramenée à la réalité des urnes. De 61,02% à 32,52%? La marge de tricherie, pardon d »ERREUR » découverte, après recomptage des voix par la Cour constitutionnelle, crève les yeux.
La Cour constitutionnelle, souvent accusée à tort ou à raison par l’opposition congolaise, de rouler pour les candidats du parti dominant, a donc répondu aux desiderata, on l’imagine, de ceux que l’on appelle à Brazzaville » faiseurs de roi »?
Une question qui vaut son pesant d’or dans un environnement politique dominé par le pct, qui tient entre ses mains tous les leviers des pouvoirs institutionnels.
Pourquoi donc Princesse Mouangassa, et pas d’autres candidats du pct, accusés, comme elle par leurs adversaires politiques, d’avoir parfois triché sous la lumière du soleil pour se faire élire député ?
Et pourtant Isidore Mvouba, Esther Ayissou, deux membres du bureau politique du pct au pouvoir, sont allés lui prêter main forte lors du dernier meeting sanctionnant le deuxième tour des législatives 22.
Il semble, selon certaines indiscrétions, que Mouangassa, par ses attitudes désinvoltes, abrutes et sa manière de s’afficher » via réseaux sociaux façon-façon » , comme on dit français de la rue au Cameroun, ait donné l’impression à ceux qui l’ont mandatée, d’être une jeune et belle dame aux mœurs légères. Attention. Les apparences sont parfois trompeuses. S’il est vrai que ses camarades politiques du pct se sont rendus compte (tardivement?) du manque de valeurs intrinsèques de leur candidate, simple pot de fleur dont ils ont voulu se servir pour orner l’assemblée nationale, comment Mouangassa est donc arrivée à se faire investir? Un manque de tact qui remet au goût du jour la rectitude morale et la culture générale de qualité dont doit disposer un homme ou femme politique de premier rang. Des Mouangassa élues sur la base d’un calcul arithmétique biaisé, il y en a plein à l’hémicycle. Des Mouangassa sans background, il y en a au sein de l’exécutif, des Mouangassa sans culture générale de qualité, il y en a plein chez des anciens agitateurs politiques devenus de « grands responsables politiques au Congo », fait observer un analyste du landerneau politique national.
Par A. Ndongo
Journaliste économique et financier Brazzaville.