DIPLOMATIE. À la lecture du brief presse dont s’est fendu le service de presse et veille de l’Elysée, avec la mention: » Merci de noter qu’il s’agit d’un document de travail, non diffusable », il est clair et net que l’étape du président français à Brazzaville est vraiment technique. Les services de protocole, selon certaines indiscrétions, parlent de quelque quatre heure d’escale. Pourquoi? Explications.
Peut-être, Macron se sent-il gêné de faire Libreville, Kinshasa et Luanda sans faire halte à Brazzaville, l’ancienne capitale de la France Libre. Franck Paris, le conseiller Afrique à l’Elysée, et son collègue Josué Serres, conseiller technique affaires globales, se montrent plus prolixes sur les étapes des capitales gabonaise, angolaise et de la République Démocratie du Congo. En apparence, » la centralité du rôle de l’Afrique et du continent africain dans le traitement des enjeux globaux, notamment les enjeux de lutte contre les changements climatiques et la préservation de la bio diversité », dont parle Franck Paris, est confiée au Gabon. Et non au Congo de Denis Sassou Nguesso, pionnier en la matière avant même que cette question fondamentale soit désormais une préoccupation majeure à l’échelle mondiale. Le One Forest Summit auquel Emmanuel Macron prendra part pendant 2 jours à Libreville est-il une onction diplomatique que l’Elysée accorde à Ali Bongo Ondimba, à quelques mois de la présidentielle ?
En Angola, Macron va sceller un partenariat dans le domaine de l’agriculture. Pour cela, des hommes d’affaires et acteurs sectoriels sont du voyage. Tandis qu’en Rdc, où le président français sera reçu à l’institut national de recherche bio médicale par le professeur émérite Muyembe, son séjour sera mis à profit pour booster les partenariats dans les domaines de la culture, sécuritaire, et développement infrastructurel.
Et Brazzaville alors?
À en croire le brief presse dont nous avons obtenu copie, la capitale de la rive droite du fleuve éponyme sera juste une étape mémorielle. » La mémoire sera aussi parmi les thèmes de ce déplacement, puisque le président de la République a tenu à faire étape dans un des lieux de mémoire important dans un des foyers de la France libre, à savoir Brazzaville », y lit-on.
Une visite à minima qui sera tout de même marquée par le tête à tête étouffant entre Sassou-Macron, au palais du Peuple à Brazzaville(lire notre dernière publication à cet effet).
Comme il s’agit, en de mots peu diplomatiques, d’une escale technique, Denis Sassou Nguesso accueillera t-il, himself, son homologue français à l’aéroport international Maya Maya, reconstruit par les chinois- les plus offrants et mieux disant- qui donnent les crise d’urticaire aux entrepresises françaises, en perte de compétitivité au Congo et en Afrique? Si non, ce sera une première dans les relations Congo -France. Jamais une personnalité de second ordre n’a accueilli un président français à l’aéroport international Maya Maya à Brazzaville.
Par A. Ndongo
Journaliste économique et financier