« Les musiciens du Congo-Brazza aiment trop s’identifier aux autres. Ils ne veulent croire en leurs valeurs si bien que c’est difficile de travailler avec eux », a déploré récemment Christian Ingani.
« Quand ils voient que les autres ont les maisons, les véhicules, ceci cela, ils pensent qu’ils peuvent l’avoir en mettant une chanson sur le marché. Qu’on se lève le matin on claque les doigts, alors que c’est tout un travail, il faut aller progressivement », a confié le patron de DRTV Production dans un entretien accordé à notre confrère de Culturebene.com.
Christian Ingani reconnaît toutefois que certains artistes font exception C’est notamment le cas du jeune Tresor Mvoula. Et pour cause: « Quand j’ai lancé Tresor Mvoula, j’ai fait une année avec ‘’Tchoko Tchoko’’ avant que ça décolle ! Et on est en train d’aller progressivement. C’est quelqu’un qui s’est mis dans la tête, l’esprit camerounais, l’esprit ivoirien, l’esprit nigérian, l’esprit des musiciens qui sont patients, qui savent ce qu’ils veulent. C’est ce qui manque chez nous à Brazzaville».
Evoquant ses précédentes collaborations avec des artistes étrangers, le responsable de DRTV Production a indiqué avoir commencé dans ses débuts avec Extra Musica et « façonné » plusieurs artistes du Congo Brazza. Avant de s’intéresser à ceux de l’autre côté du fleuve Congo.
« Quand j’ai pris la relève du côté du Congo Kinshasa, j’ai connu Fally quand il était dans Quartier Latin avec Koffi. Donc son premier album avec David Monsoh, il y a eu un peu de touche de ma part en ce qui concerne la promo. Après, j’ai pris Ferre (Ferre Gola, Ndlr) quand il a quitté Les Marquis. Donc, tous les albums de Ferre jusqu’aujourd’hui, c’est moi qui est fait. J’ai distribué Wazekua (Felix Wazekua, Ndlr) ; bref pas mal d’artistes au niveau de la RDC », a-t-il expliqué.
Après avoir longtemps « travaillé pour les artistes qui ne sont pas de chez moi », Christian Ingani « a décidé de faire des artistes de chez moi, ceux qui peuvent atteindre le même niveau et après je vais m’ouvrir à l’Afrique ».
Toutefois, a-t-il assuré, cela « n’empêche que lorsque j’entends que Lady ponce est sur le marché, je n’attends pas de l’appeler pour récupérer son clip et faire la promo à Brazza. C’est mon rôle et c’est l’Afrique qui gagne ».
Patricia Engali