Centrafrique : la plateforme dynamique des enseignants du Fondamental 1 et du secondaire dénonce un accord conclu avec le gouvernement

Après un moment de répit, les enseignants du primaire et du secondaire reviennent à la charge. Ces derniers, en marge d’une assemblée générale tenue, samedi 12 août 2023, à Bangui, ont dénoncé l’accord signé, il y a un mois, avec le gouvernement. Un accord, selon eux, signé sous pression.

Au cours de leur assemblée générale du samedi 12 août, les enseignants du Fondamental 1 et du secondaire ont exprimé tour à tour leur indignation et dénoncé l’accord conclu avec le gouvernement au terme d’une longue période de négociations. Pour la plateforme dynamique des enseignants, le document a été signé « sous pression » et en violation de règles qui régissent le fonctionnement des syndicats.

Selon les enseignants, le document ne prend pas en compte leurs principales revendications.

« Il n’y a rien de concret » 

« C’est un document plat qui ne garantit rien en retour aux enseignants. Dans le document, il est dit, si le gouvernement a la possibilité, il nous convoquerait pour une autre négociation. S’il a les moyens, il pourrait répondre à nos points de revendication. Ils nous ont aussi demandé de surseoir avec les grèves durant 3 voire 5 ans. Le syndicat doit privilégier le dialogue. Et donc, il n’y a rien de concret », a fait savoir Innocent Kéréguelé, coordonnateur de la Plateforme des enseignants du fondamental 1 et du secondaire.

Après cette dénonciation, la plateforme a annoncé son retrait du comité et de toutes les initiatives de négociation.

« Qu’on nous trouve un interlocuteur »

« En commun accord, nos camarades nous ont demandé de dénoncer ce communiqué conjoint et de se retirer du comité. […] à partir d’aujourd’hui, nous ne négocierons plus avec le ministère de la Fonction publique. Le gouvernement, s’il veut discuter avec nous, qu’il nous trouve un autre interlocuteur », a martelé Innocent Kéréguelé.

Le 7 mars 2023, la plateforme des syndicats du Fondamental 1 et 2 avait lancé une grève de 21 jours pour réclamer un statut particulier et l’amélioration de leurs conditions de travail. Un mouvement suspendu quelques jours après un tête-à-tête avec le président de la République.

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