La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a vivement condamné l’attaque contre l’un de ses convois, intervenue vendredi dernier à 10 km du village de Gambo, sur l’axe Pombolo-Gambo, dans la préfecture du Mbomou.
Lors de cette attaque, qui aurait été perpétuée par des présumés anti-Balaka bien renseignés et préparés à commettre leur forfait, deux casques bleus égyptiens ont été blessés.
Dans un communiqué, la Mission onusienne explique que « les casques bleus de la MINUSCA escortaient un convoi logistique de la Mission lorsqu’ils ont été pris pour cible par un nombre indéterminé d’anti-Balaka. Les soldats de la paix ont riposté et les assaillants se sont enfouis ».
La Mission, qui annonce avoir ouvert une enquête, rappelle de même source que « toute atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considérée comme un crime de guerre et passible de poursuites par la justice nationale ou internationale ».
La MINUSCA, qui va déployer des missions à Gambo et à Pombolo pour analyser la situation sécuritaire et identifier les besoins en matière de protection des populations civiles, rappelle que le 17 juillet dernier, trois casques bleus avaient déjà été blessés alors qu’ils repoussaient une attaque contre le village de Pombolo par d’éléments anti-Balaka.
Mais si ces assaillants avaient été neutralisés, le communiqué rappelle aussi que « les anti-Balaka de la région avaient publiquement menacé les casques bleus de la MINUSCA après l’intervention de ces derniers dans cette opération de protection des populations ».
Adrien Thyg