Ouganda : La marathonienne Rebecca Cheptegei succombe à ses brûlures après une agression tragique par son ancien compagnon

Ouganda : La marathonienne Rebecca Cheptegei succombe à ses brûlures après une agression tragique par son ancien compagnon

DISPARITION. Rebecca Cheptegei, marathonienne ougandaise en pleine préparation au Kenya, est décédée des suites de ses blessures après avoir été gravement brûlée par son ex compagnon. L’agression s’est déroulée à son domicile dans le comté de Trans-Nzoia, à Endebess. Cheptegei, qui avait été brûlée vive et souffrait de brûlures couvrant plus de 75 % de son corps, a été admise à l’hôpital Moi Referral d’Eldoret, où elle a finalement succombé à ses blessures. D’après les premiers éléments de l’enquête, Dickson Ndiema Marangach, l’ancien compagnon de l’athlète, aurait pénétré par effraction chez elle et attendu son retour de l’église avec ses enfants. Il l’aurait ensuite aspergée d’essence avant d’y mettre le feu. La police kényane a confirmé que le couple avait été aperçu en pleine dispute juste avant l’attaque. L’agresseur présumé, lui aussi blessé lors de l’incident, a été hospitalisé. Rebecca Cheptegei était une athlète accomplie, ayant participé au marathon des Jeux olympiques de Paris, où elle avait terminé à la 44ᵉ place, et aux Championnats du monde de course en montagne et sur sentier, qu’elle avait remportés en 2022 à Chiang Mai, en Thaïlande. Ce drame rappelle douloureusement le meurtre d’Agnes Tirop, une autre athlète, poignardée à mort en 2021 dans la même région, ainsi que l’assassinat de Damaris Mutua en avril 2022, survenu à Iten, dans la vallée du Rift. Ya Willy.

Régis Onanga Ndiaye, ministre des Affaires étrangères du Gabon : « Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de la dette »

Régis Onanga Ndiaye, ministre des Affaires étrangères du Gabon : « Je crois qu’il ne faut pas avoir peur de la dette »

Le ministre gabonais des Affaires étrangères a déclaré que le neuvième Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) allait permettre d’ouvrir de nouveaux horizons dans le cadre de la lutte contre la pauvreté au Gabon. Cette édition allait aussi offrir de nouvelles perspectives de développement au pays, a soutenu Régis Onanga Ndiaye dans une interview accordée à RFI en marge de ce forum qui a ouvert ses portes ce mercredi 4 septembre. S’exprimant sur la dette de certains pays vis-à-vis de la Chine, le ministre gabonais a déclaré: « je crois qu’il ne faut pas avoir peur de la dette et qu’il ne faut pas créer un grand débat autour de l’endettement, parce que tous les pays du monde sont endettés ». D’après lui, « le plus important, ce n’est pas la dette. Le plus important, c’est ce qu’on fait de la dette, afin de la transformer en industrie avec des revenus subséquents », a-t-il expliqué concédant que son pays a une dette importante vis-à-vis de la Chine. Qu’à cela ne tienne,  » depuis le 30 août, que ça soit au niveau de la dette bilatérale comme de la dette multilatérale, nous remplissons parfaitement nos engagements. Ce n’est donc pas un souci majeur pour nous. Le plus important, c’est de rembourser progressivement ou de payer les échéances qui sont dues en temps et en heure », a-t-il affirmé. Martin Kam

Burkina : un nouveau passeport biométrique lancé sans la mention ni le logo de la CEDEAO

Burkina : un nouveau passeport biométrique lancé sans la mention ni le logo de la CEDEAO

Le nouveau passeport biométrique de dernière génération, équipé d’une puce électronique de collecte et de stockage de données, a été lancé mardi sans comporter ni le logo ni la mention CEDEAO. Le nouveau passeport biométrique burkinabè présente plusieurs particularités par rapport à l’ancien, notamment l’absence de la mention et du logo CEDEAO, a indiqué le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, cité par le site Burkina24. Selon lui, ce nouveau document permettra un pré-enrôlement en ligne, un enrôlement flexible en mode connecté ou déconnecté, une transmission instantanée des données aux ambassades, et un renforcement de la sécurité. Le ministre de la Sécurité a précisé que l’ancien passeport reste valide jusqu’à son expiration. Mahamadou Sana a également rassuré que le prix du nouveau passeport reste fixé à 50 000 FCFA comme pour l’ancien, mais que certaines commodités autour du nouveau passeport peuvent être soumises à des taxes. Le nouveau document d’identification est conçu à base de polycarbonate, a expliqué le Directeur général (DG) de l’Office national d’identification (ONI), Parfait Louré. C’est une entreprise chinoise, Emptech, qui en est le concepteur, dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé (PPP) avec l’État. « Le nouveau passeport appartient à la dernière génération de passeports recommandée par les instances internationales de l’aviation civile internationale », a-t-il précisé. À en croire le DG de l’ONI, ce nouveau passeport, qui est l’aboutissement d’un processus lancé depuis 2022, fait du Burkina Faso le premier pays en Afrique de l’Ouest et le 10e en Afrique à se doter d’un document d’identification à la pointe de la technologie. Agence d’information du Burkina

Denis Sassou Nguesso : « Nous n’avons pas besoin de Wagner au Congo »

Denis Sassou Nguesso : « Nous n’avons pas besoin de Wagner au Congo »

La Russie n’a pas proposé les services du groupe paramilitaire Africa Corps, anciennement Wagner, lors de la visite d’État du président de la République du Congo en juin dernier, a affirmé le président Denis Sassou Nguesso. Non seulement « ce sujet n’a jamais été évoqué », mais en plus « nous n’avons pas besoin de Wagner au Congo », a assuré le chef de l’État congolais dans une longue interview accordée au magazine Jeune Afrique (N°3140 – SEPTEMBRE 2024). Par ailleurs, bien qu’aucun nouvel accord n’ait été signé entre la République du Congo et la Russie au cours de son séjour, Denis Sassou Nguesso a rappelé que « nos relations avec Moscou dans ce domaine remontent à 1964, que des centaines d’officiers congolais ont été formés dans des académies et des écoles militaires soviétiques puis russes, et que l’essentiel de notre matériel militaire est de fabrication russe ». Il a également souligné que « le Congo et la Russie ont célébré, cette année, le soixantième anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. C’est dans ce cadre que j’ai effectué cette visite d’État à Moscou et à Saint-Pétersbourg », a-t-il indiqué dans cet entretien réalisé à la mi-juillet à Brazzaville. Pour le président congolais, ce séjour « a permis de faire un tour d’horizon de nos relations d’amitié et de coopération, qui se portent à merveille ». Enfin, comme pour rassurer les partenaires occidentaux du Congo, il a affirmé que les liens avec la Russie ne portent ni ombrage ni préjudice à ceux que le Congo entretient avec les pays occidentaux. En effet, « ces liens ne créent ni ombrage ni préjudice à ceux que le Congo entretient avec les pays occidentaux, dont je rappelle qu’aucun n’a rompu ses relations diplomatiques avec la Fédération de Russie, en dépit des turbulences actuelles », a-t-il confié. Quoi qu’il en soit, « la Russie est l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, comment ignorer son existence sans aggraver les risques que court notre monde ? », a-t-il conclu. Martin Kam

7e Salon International d’Art Contemporain de Tanger : L’édition de toutes les promesses et tous les défis

7e Salon International d’Art Contemporain de Tanger : L’édition de toutes les promesses et tous les défis

La ville du Détroit accueillera la 7ème édition du Salon international d’art contemporain du 23 au 30 septembre 2024 avec un programme riche et varié autour du thème « La Pureté».  Initiée par l’Association Plume d’Afrique, cette manifestation culturelle d’envergure internationale s’apprête à renouer avec le succès de ses précédentes éditions.  Au programme : une exposition d’art contemporain qui réunira plus de 50 artistes des quatre coins du monde, des ateliers, des conférences, des performances, des workshops,  des visites guidées, des soirées poétiques et des concerts de musique.  Cette édition aura comme invité d’honneur : Le Royaume du Bahreïn. Prévue à Borj Al Hajoui au cœur de l’Ancienne Medina de Tanger ainsi qu’à la galerie Mohamed Drissi, la 7e édition du Salon international d’Art contemporain de Tanger (SIACT) se veut la vitrine de toutes les tendances actuelles de l’art contemporain d’ici et d’ailleurs. Pour  cette édition,  l’évènement revient avec force et propose de découvrir les œuvres de plus de 50 artistes, toutes générations et tous styles confondus, issus des quatre coins du Monde.  «Cette fois-ci, tous les styles et les techniques seront de la partie. De la figuration à l’art conceptuel en passant par l’abstraction, l’art brut, l’expressionnisme le fantastique et l’insolite, toutes les tendances artistiques seront représentées. Et les techniques aussi: médiums, supports, à l’huile, à l’aquarelle, à l’acrylique,  mixte et collage, mais également des sculptures en marbre, en bronze, en fer, en bois, en matériaux composites et de récupération,  mosaïques…», précise à ce propos Abdelfattah Bellali, président de l’Association Plume d’Afrique et fondateur du Salon. Le mot d’ordre de l’édition ?  «La pureté». Chargée de symboles, ce septième anniversaire du SIACT  fera le tour d’horizon des défis esthétiques de la création plurielle, notamment dans le rapport entre le style et le contenu de chacune des œuvres exposées. Mais en dehors des catégorisations esthétiques, la manifestation entend mettre en valeur les échanges et les négociations entre les différents artistes qui président à la création et à son devenir. Du Maroc, pays hôte de ce Salon, au Royaume du Bahreïn,  invité d’honneur de cette édition, en passant par la France, la Hollande, la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, les Etats-Unis d’Amériques, le Liban, l’Inde, l’Arabie Saoudite, la Jordanie, le Cameroun, Madagascar…. l’évènement confirme cette année son statut de rendez-vous incontournable de l’art sur les plans national et international mais aussi sa bonne santé en termes de diversité de programmation. «Les artistes que nous avons retenus pour cette 7e édition du Salon prévalent, chacun dans son domaine, quelle que soit leur appartenance générationnelle, par leur apport au plan de la recherche plastique comme à celui des réalisations. Ont été donc sélectionnés des artistes abstraits, semi-abstraits, figuratifs, des sculpteurs, des calligraphes, des artistes photographes, des vidéastes, et des artistes tous azimuts, qui s’inscrivent dans différents mouvements et tendances et qui attestent un dynamisme créatif évident», explique la plasticienne française Monique Latouche, commissaire du Salon. Parallèlement à l’exposition d’art, plusieurs visites guidées sont prévues au profit des étudiants des différentes écoles de Tanger, et ce dans le but de sensibiliser les jeunes à l’art et à ses multiples formes. Mais pas seulement ! Ce Salon privilégiera aussi le concept de la parole peinte à travers des soirées dédiées à la poésie et au slam sur divers thèmes, notamment en rapport avec la pureté. L’événement sera aussi l’occasion de passer de bons moments dans la détente avec des concerts de musique animés notamment par le maître de la musique Andalouse Omar Mettioui et son orchestre,  ainsi que le Mâalem Abdellah El Gourd Boulkheir, maître incontestée de la musique Gnawa…entre autres surprises réservées dans ce moule. Le programme de cette édition comprendra aussi des tables rondes, des ateliers et des workshops que dirigeront une poignée d’artistes venus de divers horizons. «Nous tenterons à travers cette édition de démontrer que nous pouvons intervenir comme une structure artistique performante. Le but de notre action est de modifier l’idée de l’art, loin des procédés stéréotypés, mais aussi de mettre l’art au croisement d’autres univers comme la musique, la poésie, la vidéo ou encore le slam…Ceci donne lieu à un nouveau statut de l’art basé sur les valeurs de la proximité et de l’accessibilité, composant ainsi une masse critique optimale», ajoute à ce propos  Abdelfattah Bellali. Bref, cette nouvelle édition s’annonce comme une nouvelle fête de la création et se profile comme un espace de rencontre où les passionnés d’art, les professionnels, les artistes, les écoles d’art, les collectionneurs et le grand public sont les bienvenus. Et des découvertes picturales, des dialogues artistiques, seront au rendez-vous, dans une véritable communion.

RDC/Chine. Coopération, diplomatie et sécurité au centre des échanges entre les Présidents Félix Tshisekedi et Xi Jinping

RDC/Chine. Coopération, diplomatie et sécurité au centre des échanges entre les Présidents Félix Tshisekedi et Xi Jinping

Ce lundi à Beijing, en Chine, en prélude au Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC 2024), le Président Félix Tshisekedi a eu un entretien avec son homologue chinois Xi Jinping et leurs délégations restreintes sur des sujets d’intérêt commun parmi lesquels la coopération bilatérale, le partenariat commercial, les relations diplomatiques et la sécurité. Le Chef de l’État a exprimé la reconnaissance de la République Démocratique du Congo (RDC) « pour le soutien continu de la Chine au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies notamment pour garantir le respect de notre souveraineté et la stabilité dans la région des Grands Lacs ». Il a particulièrement salué l’influence de la Chine sur la levée de l’embargo sur l’achat des armes qui frappait la RDC alors qu’elle est injustement agressée par le Rwanda et les terroristes du M23. Sur le plan diplomatique, le Président Tshisekedi s’est félicité de l’amitié historique entre la Chine et la RDC depuis la normalisation, en 1972, de leurs relations basées sur le respect mutuel et la non-ingérence dans les affaires intérieures du partenaire. Faisant un état des lieux des accords de partenariat entre les deux pays, le Chef de l’État s’est réjoui « du rééquilibrage, en 2024, du contrat mines contre infrastructures qui a permis de mobiliser une enveloppe de 7 milliards de dollars américains. » Le Président de la République a saisi cette occasion pour réitérer officiellement son invitation à son homologue chinois à visiter la RDC. « Ce serait un symbole fort de l’amitié entre nos deux nations et ouvrirait une occasion précieuse de renforcer encore et davantage notre relation personnelle », a-t-il dit au Président Xi Jinping. « Depuis notre première rencontre, j’ai eu l’honneur de découvrir en vous un leader visionnaire qui met en œuvre de façon efficace une véritable perspective sur le développement et la gouvernance. Cela est parfaitement en ligne avec mes aspirations pour la RDC », a-t-il rajouté. Le Chef de l’État a par ailleurs «réaffirmer l’engagement indéfectible de la RDC envers la politique d’une seule Chine en reconnaissant que Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois ». Selon lui, « du point de vue du droit international, cette position reflète notre respect pour la souveraineté de la Chine et la confiance mutuelle qui caractérise notre relation. » Le Président Tshisekedi a été le premier Chef d’État africain à être reçu par le Président chinois Xi Jinping en marge du sommet du FOCAC 2024. Après cet entretien, il a été convié, accompagné de la délégation officielle congolaise, à un déjeuner d’amitié par le gouvernement chinois représenté par le vice-Premier ministre Ding Xuexiang. Au cours de cette rencontre, le Chef de l’État a réitéré sa volonté de renforcer le partenariat entre la Chine et la RDC actuellement dominé par l’investissement dans le secteur minier, pour l’élargir à d’autres secteurs tels que l’agriculture, les énergies renouvelables et surtout l’industrialisation à travers la transformation locale des richesses minières de la RDC.

Le Niger veut asseoir sa souveraineté dans le secteur pétrolier

Le Niger veut asseoir sa souveraineté dans le secteur pétrolier

Le Niger ambitionne de diversifier son industrie pétrolière avec notamment la création d’un complexe pétrolier et d’une raffinerie à Dosso (Ouest) dans l’optique d’asseoir sa souveraineté sur ce secteur vital. Dans une interview accordée à l’agence nigérienne de presse (ANP), le directeur général des hydrocarbures au ministère du pétrole, M. Chaibou Ibrah Abdoul Nasser explique l’importance de ces initiatives  annoncées   par le Chef de l’Etat, le Général Abourahamne Tiani, lors d’un message  le 2 Août 2024, la veille de la fête nationale de l’arbre. Le Niger, rappelle-t-on, produit quotidiennement 110.000 barils de brut de pétrole, dont 20.000 sont destinés à la raffinerie de Soraz (société de raffinage de Zinder) et 90.000 destinés à l’exportation, opérée par Wapco Niger via le port de Sèmè Kpodji au Bénin. Expliquant le choix du Chef de l’Etat de créer un complexe pétrolier et une seconde raffinerie pour le pays, M. Chaibou Ibrah soutient que l’exploitation du brut dans le pays est plus bénéfique que son exportation. Mieux, note-t-il, le choix du Président de la transition est une question de « souveraineté ». « On n’aura plus besoin de traverser d’autres frontières pour avoir des produits transformés, notamment les produits pharmaceutiques, des produits en plastiques… Tous ces produits-là peuvent être fabriqués sur place. Alors le besoin en importation va se réduire, et c’est ce qui va favoriser la souveraineté nationale dans ces activités », affirme-t-il. Les autorités de transition ont  annoncé en plus  la création d’un institut du pétrole à l’université de Zinder, dans la même région qui abrite la Soraz. Le directeur général des hydrocarbures  juge l’ambition du Chef de l’Etat ‘’souverainiste’’. « Nous ne pouvons pas exploiter une telle richesse sans nos cadres compétents dans ce domaine. Un institut de pétrole est la plus grande solution qui soit adaptée dans ce sens, c’est-à-dire former des cadres nationaux qui vont exploiter notre richesse  pour nous permettre d’installer une souveraineté dans ce secteur »,  fait-il valoir. Une autre question d’actualité dans le secteur pétrolier au Niger, c’est la question de la reprise de la coopération avec l’Algérie. A l’occasion d’une visite ministérielle algérienne à Niamey, le 7 Août 2024, rappelle-t-on, les deux (2) pays ont annoncé la reprise de leur coopération pétrolière, avec notamment le projet du bloc Kafra (Bilma, Nord) et la poursuite de la construction du gazoduc transsaharien (Nigeria-Niger-Algérie). Pour M. Chaibou Ibrah, ces deux dossiers présentent des grandes opportunités pour le Niger notamment. « L’entreprise pétrolière algérienne Sonatrach [Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation, et la commercialisation des hydrocarbures] a fait des découvertes sur ce bloc Kafra et a relevé un potentiel pétrolier énorme qui peut être exploitable par cette entreprise. Donc, conformément au contrat de partage de production, cette entreprise tiendra ses engagements et nous espérons dans un délai très court, la mise en production de ce bloc », informe Chaibou Ibrah. Il ajoute : « Ce bloc en question révèle un potentiel en bitume dans les environs de Sokor, et le Niger a besoin du bitume pour bitumer   ses routes et faciliter le transport ». Le gazoduc transsaharien, indique-t-on, devrait relier à partir de 2027, le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger pour transporter du gaz naturel nigérian vers l’Europe. « Il va traverser le Niger sur plus de 1000 km et c’est une coopération entre le Niger, le Nigeria et l’Algérie. Alors grâce à des discussions qui se sont tenues antérieurement, les ministres de ces trois pays ont pris des engagements pour réaliser ces Gazoducs qui vont alimenter le marché international en gaz de ses 3 pays », explique le cadre du ministère nigérien du pétrole. « Je vous rappelle que le Niger détient un potentiel gazeux de plus de 23 milliards de mètres cubes qui sont approuvés et qui sont prêts à être mis en exploitation », renseigne-t-il, avant de poursuivre en expliquant que « donc l’une des retombées serait la mise en exploitation de ce gaz naturel, ainsi que sa valorisation sur le marché international. Donc une fois que notre gaz est sur le marché international, nous aurons des retombées énormes, ensuite l’autre gain attendu  serait, que,  une fois que ce pipeline traversera le Niger sur plus de 1000 km, nous bénéficierons  ce qu’on appelle le droit de passage ». Le directeur en charge des hydrocarbures au ministère nigérien du pétrole s’est également exprimé sur la réduction des prix de l’essence et du gasoil à la pompe annoncée par le Gouvernement en conseil des ministres le 17 juillet 2024. Selon la nouvelle tarification effective depuis le 23 juillet 2024, le prix de l’essence (Super 9) est tombé de 540 francs CFA le litre à 499 francs CFA, alors que le litre du gasoil est passé de 668 à 618 francs CFA. « Aujourd’hui le premier souci de nos autorités, c’est de faciliter le quotidien de la population nigérienne. C’est dans ce sens qu’ils ont procédé à cette réduction de prix », déclare-t-il. « Nous sommes en train de réfléchir pour voir comment baisser davantage en touchant d’autres aspects que nous allons bientôt mettre à la disposition des plus hautes autorités pour une  prise de décision  optimale », annonce-t-il. Selon lui, le Niger dispose de plusieurs potentialités pétrolières et gazières encore non exploitées. « Aujourd’hui grâce à Dieu, il y a eu des études qui ont été faites, à part le bloc d’Agadem, nous avons Kafra, nous avons Bilma (qui relève un grand potentiel), nous avons des indices au niveau de Ténéré et au niveau du bloc de Dibela… », détaille la source. « Donc tous ces blocs nécessitent une phase d’exploitation pour la mise en production et grâce à Dieu nous le ferons parce que nous avons des contrats et des partages de production avec Kafra, avec Savana. Et plaise à Dieu, pour Bilma nous espérons que  d’ici 2025 la SONIDEP, qui est une entreprise nationale, va développer ce bloc pour que nous aurons notre premier baril ‘’Made by Niger et ça, c’est vraiment un honneur pour le pays ». L’opérateur pétrolier national a lancé ses activités amont le 22 juin 2024. Le Niger compte 44 blocs pétroliers et une zone  en exploitation (Agadem)

Santé : l’ONG WINS, un acteur majeur dans la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées

Santé : l’ONG WINS, un acteur majeur dans la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées

Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) a animé, le 21 août 2024, un webinaire consacré aux Maladies Tropicales Négligées (MTN), sous la houlette du Professeur Émilienne Épée, fondatrice et directrice de l’organisation Women in Neglected Tropical Diseases (WINS), dont le siège est au Cameroun. Cette rencontre en ligne réunissant des journalistes de différents pays africains, membres du REMAPSEN, et la Professeure Emilienne Epée a contribué à informer l’opinion publique sur l’importance majeure de WINS dans la lutte contre les MTN. Dans ses propos, le Professeur Emilienne Épée a insisté sur le fait que les MTN sont souvent qualifiées de « négligées » en raison du déficit d’attention, de financement et de recherche qui leur sont dédiés, comparativement à d’autres pathologies plus mises en avant dans les médias. Ces maladies infectieuses, qui touchent principalement les populations résidant dans des régions démunies en infrastructures sanitaires, constituent un enjeu de santé publique majeur, trop souvent relégué au second plan. Les activités de l’organisation WINS sont principalement axées sur la prévention des MTN en milieu scolaire, avec deux objectifs prioritaires. Le premier consiste à former les enseignants aux dangers que représentent ces maladies, par le biais de questionnaires éducatifs. Ces outils pédagogiques permettent aux élèves de comprendre l’importance des pratiques d’hygiène, telles que le lavage régulier des mains et du visage, pour prévenir la contraction de ces infections. Le second objectif vise à encourager les élèves formés à sensibiliser à leur tour leurs communautés, en diffusant des messages de prévention avec une précision accrue, là où les systèmes de santé, souvent surchargés, peinent à répondre aux besoins. À l’échelle communautaire, des capsules éducatives, traduites en diverses langues locales, seront également diffusées pour assurer une compréhension approfondie des dangers que posent les maladies tropicales. Le Professeur Épée Émilienne a tenu à rappeler que l’union fait la force, avant d’appeler à une mobilisation collective pour construire un avenir où la santé est un droit accessible à tous, sans distinction. Rappelant que WINS est une organisation à but non lucratif et apolitique, est régie par la loi du 19 décembre 1990 relative aux libertés d’association au Cameroun, avec un récépissé datant du 5 mars 2024. L’organisation a pour mission de mettre à profit l’expertise multidisciplinaire et transversale de femmes éminentes dans leurs domaines respectifs, incluant des médecins, chercheurs, enseignants, éducateurs, anthropologues, et communicantes. Ces professionnelles s’engagent à sensibiliser les populations à travers divers canaux de communication, avec pour objectif ambitieux d’éradiquer les maladies tropicales d’ici 2030. WINS s’emploie ainsi à promouvoir activement la participation des femmes dans cette lutte sanitaire cruciale. Wilfrid Lawilla D.