Elle confond la télévision publique et la sienne…

Elle confond la télévision publique et la sienne…

A force de vivre sous les lambris du Palais et d’être la conseillère en communication de son père, Claudia Sassou-Nguesso se croit tout permis. Elle peut au besoin blâmer sans vergogne, un ministre, demander le limogeage ou la suspension d’un journaliste moins docile. Avec elle, le ministre de la communication n’est qu’une marionnette qu’elle utilise à sa guise, un « chien de guerre »; les journalistes doivent sans cesse sortir des clous de la déontologie. Claudia Sassou confond la télévision publique et la sienne. Elle ne s’amuse pas quand elle veut faire un malheur. Le Congo va mal. Lorsque la guerre de 1997 est terminée, beaucoup de journalistes du service public manquaient à l’appel, ils étaient pour la plupart, retranchés à Pointe-Noire. Ils redoutaient les règlements de compte. François Ibovi, alors ministre de la communication avait dû se rendre à Pointe-Noire pour les rassurer qu’ » aucun mal ne leur sera fait, ils devaient reprendre le boulot ». Jean Claude Kakou, Joseph Diéllé, Jeanne Sama Toyo, Lucienne Tsoumou et bien d’autres avaient regagné Brazzaville. Mais seules, les deux femmes avaient été autorisées à passer à l’antenne, à présenter le JT de 20 heures. Jean Claude Kakou, pourtant meilleur présentateur du JT, a été mis sur la touche. C’était une punition comme l’on donne à un enfant qui s’est mal comporté. Pour qu’il comprenne ce qu’il fait. Cette mise au placard, évidemment, a fait réfléchir et rentrer dans les rangs, le brillant présentateur. Comme un soldat, il devait se soumettre. Jean Claude Kakou, a gardé les stigmates de la blâme. Ce journaliste très alerte, est resté stoïque en 2015, après que Remy Ayayos a déclaré dans son émission »le Chemin d’Avenir », « être devenu riche, parce qu’il est l’ami d’Edgar Nguesso, le neveu du chef de l’Etat ». J.C Kakou, n’a jamais pu demander, à Remy Ayayos: « Comment peut-on être riche d’être l’ami du neveu du Président? ». Mais le pire n’est pas là, le pire est dans l’aveu complet de l’ami du neveu : » Il y a aussi le DG du Trésor Public, Albert Ngondo qui est très gentil avec moi, et qui me dépanne de temps en temps ». Cet aveu, sous d’autres cieux, aurait conduit tout droit à l’ouverture d’une enquête judiciaire. Un militaire congolais, milliardaire, Remy Ayayos a confié à un journaliste en direct à la télévision nationale, « se faire donner de l’argent par le DG du Trésor public, un fonctionnaire », le journaliste met une sourdine. Joseph Bitala Bitemo, un des meilleurs de la presse audiovisuelle a été coopté à la presse présidentielle, à des tâches plus à l’ombre, parce qu’il a servi Pascal Lissouba. On veut qu’il soit moins visible. Mais qu’il travaille comme un robot pour sa patronne, Claudia Ikia Sassou-Nguesso. Edmond Philippe Gali, autre talent du micro, ancien directeur de la presse présidentielle sous Pascal Lissouba, a pour sa part eu moins de chance. Il est mort, empoisonné. Adrien Wayi, n’est plus dans les arcanes du pouvoir à cause d’un « Zoom » qu’il avait réalisé sur Mathias Ndzon. Justine Pambou a dû se trouver un créneau, dans l’agriculture à travers les » Echos des champs ». Un simple coup d’œil à la télé suffit pour comprendre que malgré ses nombreux efforts, ce confrère ne va pas bien. Joachim Mbanza, chevalier de la Plume, ancien rédacteur en chef et directeur de publication de l’hebdomadaire catholique « La Semaine Africaine », a dit en 1998 que : « Les journalistes d’Etat sont des enfants du pouvoir. Ils n’obéissent qu’à la voix de leur maître. Conséquence: ils n’ont pas de liberté d’expression », on sait très bien ce qui lui est arrivé, par la suite. Il est tombé dans les mœurs de la république bananière. Avec sa plume. Incompris, alors qu’il avait initié, » Pacifica », une émission de débat et de contradiction qui a augmenté l’audimat de Télé-Congo, Jean Obambi, qui avait succédé à Ekia Akoli, est parti avec, parce qu’en l’accusait de faire un peu trop la part belle aux opposants. Et d’aborder des sujets « tabous ». Thierry Moungalle est tout simplement resté baba: « Le Dg sortant de Télé-Congo a annoncé sa volonté de mettre fin à son émission hebdomadaire Pacifica en quittant ses fonctions. C’est dommage. C’était une émission de débats ». Christian-Martial POOS, directeur de l’information de Télé-Congo a été éjecté après avoir d’interviewé Alain Mabanckou. Ces fortunes diverses des journalistes symbolisent tout à fait l’état d’esprit qui règne dans les médias publics . La suspension de Rocil Otouna, qui a juste demandé « où sont les malades du Covid-19 », vient s’y ajouter. Le même Rocil Otouna qui s’est offusqué, lorsqu’en 2015, j’ai écrit à l’ouverture du dialogue sans exclusive, » A Sibiti, ils travailler à la mort de la Nouvelle République »: « Même toi, Toukasse, tu écris maintenant contre Sassou, j’ai du mal à le croire ». Comme s’il fallait foncer les yeux bandés devant une dérive totalitaire. On a pris « 500 Congolais sur 4 millions d’habitants. Desquels l’on a pris le soin de « sucrer » la diaspora et l’opposition intérieure, la vraie. Le pouvoir a montré qu’il était son propre adversaire On voulait d’une Nouvelle République, « mort-née ». L’on a cru que l’on pouvait entuber le monde, alors que même les médias étrangers : RFI et Libération ont fouiné et compris qu’il y a eu, en fait qu’un monologue ». J’ai toujours suivi à la lettre, la pensée de Michel Audiard : « La vérité n’est jamais amusante, sans cela, tout le monde la dirait ». Rocil Otouna et moi, n’avons plus jamais échangé depuis juillet 2015. Les enfants du président de la république, mêlés à tous les maux que les Congolais reprochent au régime, occupent le-devant de la scène pour parler de la « Nouvelle République », coordonnent presque entièrement le dialogue de Sibiti, j’étais convaincu qu’il y n’aurait pas de baroud d’honneur dans le cadre de ce mandat, tant convoité. Lorsqu’un président ne peut imposer

La chanteuse franco-malienne Rokia Traoré, libérée sous contrôle judiciaire, pourra être extradée

La chanteuse franco-malienne Rokia Traoré, libérée sous contrôle judiciaire, pourra être extradée

Ecrou no 456567 va pouvoir sortir de prison. Et c’est une première victoire pour Rokia Traoré. Mercredi 25 mars, la cour d’appel de Paris a accepté la requête de son avocat, Me Kenneth Feliho, de remettre en liberté pour raisons médicales la Franco-Malienne qui avait débuté une grève de la faim depuis son incarcération, le 10 mars. Son emprisonnement constituait également un risque pour sa santé dans la crise sanitaire que le pays traverse. Affaiblie, l’artiste va quitter sa cellule de Fleury-Mérogis (Essonne), mais sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de quitter le territoire. Elle restera à Paris. Car, dans le même temps, la justice française s’est prononcée pour l’extradition de la chanteuse vers la Belgique, où elle risque cinq ans de prison. « Nous allons désormais nous battre en utilisant toutes les voies de recours », explique Me Kenneth Feliho. Il annonce se pourvoir en cassation concernant la décision d’extradition. « Protéger » sa fille Le 10 mars, l’artiste de 46 ans, nommée en 2016 ambassadrice de bonne volonté du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a été arrêtée lors de son escale à Paris, puis incarcérée: elle venait de quitter le Mali pour se rendre à Bruxelles, afin de répondre « librement » à une convocation en appel de la justice belge. En effet, Rokia Traoré est sous le coup de deux mandats d’arrêt européens pour « enlèvement, séquestration et prise d’otage ». L’artiste ne veut pas remettre sa fille de 5 ans à son père, de nationalité belge, duquel elle est séparée, même si un jugement de 2019 l’y contraint. Pourquoi un tel refus ? Le tribunal de première instance de Bruxelles avait décidé de confier « la garde exclusive » de l’enfant à son père : une décision que la chanteuse a contestée « dès le départ », d’après Me Kenneth Feliho, du barreau de Bruxelles, puisqu’elle avait interjeté appel du jugement de première instance (…) Lire la suite sur Le Monde Afrique

Niger, le Palais luxueux du trafiquant « Petit Boubé »

Niger, le Palais luxueux du trafiquant « Petit Boubé »

L’ancien porteur de valise Boubé Hima, plus connu sous les sobriquets de « Petit Boubé » et « Style Féroce », s’est spectaculairement enrichi depuis l’arrivée au pouvoir du président nigérien, Mahamadou Issoufou. Le Palais luxueux érigé à côté du club équestre de Niamey (voir photos) en témoigne : or, marbre, mobilier d’époque, piscine – agrémentée d’un troupeau d’éléphants factices venus boire – station service pour sa flotte de véhicules de luxe. Ce Palais brille de mille feux dans la nuit, y compris quand toute la ville est privée d’électricité. Trois autres demeures hors du commun ont été bâties dans le même quartier de la capitale, sur des terrains achetés cash par l’homme d’affaires. La rumeur publique leur prête des propriétaires occultes de très haut rang. Des budgets d’armement détournés Petit Boubé est le plus connu des intermédiaires cités dans le cadre d’un fracassant rapport d’inspection au ministère de la Défense faisant état de fausses factures, de commissions occultes et de marchés d’armement non livrés, pour des montants sont sans précédent dans le pays. Son nom est apparu il y a plusieurs années dans des détournements de millions de dollars d’armement au Nigeria, où il aurait été le complice du conseiller spécial en sécurité du président Goodluck Jonathan, Sambo Dazuki. Par Nicolas Beau Retrouvez cet article sur Mondafrique

Yvelines : incendie criminel au domicile du président de la République du Congo

Yvelines : incendie criminel au domicile du président de la République du Congo

Le domicile du président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, situé au Vésinet, a été la cible d’un incendie criminel durant la nuit de samedi à dimanche. Le caractère politique de ce geste semble probable. Vers 2 h 45, le gardien de la résidence met en fuite deux hommes, prévient la police et explique que deux voitures sont en feu sur le parking. Les fonctionnaires découvrent que les incendiaires ont signé leurs actes. Il est inscrit sur le mur de la villa Suzette : « SASSOU ASSASSIN ». Les policiers retrouvent un bidon d’essence vide et un briquet. « Au total cinq véhicules ont été incendiés. Sous l’effet de la chaleur, le crépi du mur donnant sur le parking extérieur a été décollé sur deux mètres », souligne une source proche de l’affaire. Les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles ont été chargés de mener les investigations. Les techniciens de la police scientifique ont relevé les traces et indices sur les lieux tandis qu’une enquête de voisinage et l’étude des images de vidéosurveillance permettront peut-être d’identifier les incendiaires (…) Lire la suite de cet article de Julien Constant sur Leparisien.fr

“L’Âge de la première passe” : dans l’intimité des prostituées au Congo

“L’Âge de la première passe” : dans l’intimité des prostituées au Congo

Dans un livre intimiste et délicat, Arno Bertina détaille le quotidien de celles qui “font la vie” dans les rues de Pointe-Noire et Brazzaville. Un beau geste d’écriture.  Quand Arno Bertina entre par désœuvrement, un soir de 2014, dans un bar de Pointe-Noire, il se demande où il met les pieds. “Avec mon carnet de notes et un livre, je dois être comique – qui vient ici pour lire ? !”, se souvient-il au début de L’Age de la première passe. Bientôt une fille l’accoste, lui propose de la suivre. Une discussion s’engage, par politesse, et une idée germe. Quelques années plus tard, l’écrivain repart au Congo, invité par une ONG à organiser des ateliers d’écriture pour des prostituées de Brazzaville. Il partage leur routine, de jour comme de nuit, lorsque ces filles, mineures et mères déjà pour la plupart, “se métamorphosent pour faire la vie”, comme le veut l’expression locale pour désigner le tapin. A force de les observer, il gagne leur confiance. Et décide d’écrire sur elles. Par Yann Perreau Lire la suite sur Les Inrockuptibles

Kigali exempte de frais de visa les visiteurs venus de l’UA, de l’OIF et du Commonwealth

Kigali exempte de frais de visa les visiteurs venus de l’UA, de l’OIF et du Commonwealth

Les autorités rwandaises ont annoncé, mardi, l’entrée en vigueur d’une exemption de frais de visa pour les visiteurs provenant des États membres de l’Union africaine (UA), de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) – dont la Belgique – et du Commonwealth, afin de favoriser la politique d’ouverture de ce pays d’Afrique de l’est. La décision avait été prise le 6 mars par un conseil des ministres présidé par le chef de l’État, Paul Kagame. Les ressortissants des pays membres de l’UA, de l’OIF et du Commonwealth « reçoivent un visa à leur arrivée (au Rwanda) et son dispensés de frais de visa pour un séjour de trente jours », a précisé le Directorat général de l’Immigration et de l’Émigration dans une note obtenue par l’agence Belga. La Belgique figure, en tant que membre de la Francophonie, dans la liste des pays concernés. « Nous voulons que davantage de personnes nous rendent visite », avait expliqué le président Kagame en recevant des diplomates étrangers, le 29 janvier dernier. L’homme fort de Kigali espère attirer davantage d’investisseurs, alors que l’Afrique se prépare à l’entrée en application de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca). Fort de son multilinguisme (français, anglais, swahili, kinyarwanda – ses langues officielles), le Rwanda entend par ailleurs surfer sur cette multiplicité pour capter des partenaires à travers le monde. La capitale rwandaise, Kigali, accueillera en juin la 26e réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth, également connue sous le nom de CHOGM 2020. Le Rwanda a rejoint cette organisation en 2009, alors qu’il est membre de la Francophonie depuis 1970 avec parfois des moments d’éloignement. L’ex-ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, est toutefois secrétaire général de l’OIF depuis janvier 2019. Cette ouverture sur les visas fait du Rwanda l’un des pays les plus ouverts du continent africain. La Libre Afrique

Pourquoi est-il si difficile de renoncer au pouvoir?

Pourquoi est-il si difficile de renoncer au pouvoir?

De nombreux chefs d’Etat à travers le monde sont prêts à modifier les Constitutions ou les interpréter à leur guise pour se maintenir au pouvoir. Qu’est-ce qui pousse un président à s’accrocher au pouvoir ? L’argent ? La réponse est simple : la corruption. « Ils peuvent gagner beaucoup d’argent et ils restent là pour rester riches », explique le professeur Nic Cheeseman, co-auteur du livre « How To Rig an Election ». « Mais en fait, il y a des choses beaucoup plus compliquées qui se passent. » Ce que les dirigeants craignent plus que de perdre de l’argent, dit le professeur Cheeseman, c’est d’être poursuivis après leur démission. Et ils ont de bonnes raisons d’avoir peur. Selon les recherches menées dans son livre, entre 1960 et 2010 en Afrique, 43% des dirigeants qui ont démissionné ont été poursuivis, envoyés en exil ou tués. BBC

RDC: le général tombé en disgrâce est mort par « pendaison »

RDC: le général tombé en disgrâce est mort par « pendaison »

Le général congolais sous sanction de l’Union européenne (UE) décédé brutalement il y a une semaine, juste après sa mise à l’écart, est mort par « pendaison », selon des éléments de l’enquête cités par le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi. Chef d’état-major adjoint chargé du renseignement militaire, Delphin Kahimbi, 50 ans, est mort le 28 février chez lui à Kinshasa. Il est décédé d’une « crise cardiaque », selon les déclarations de sa femme à la presse. « Le président de la République a informé les membres du conseil des ministres qu’il avait décidé de diligenter une enquête indépendante à l’initiative de la Monusco (Mission des Nations unies au Congo) », lit-on dans le compte-rendu du conseil des ministres diffusé samedi. « Cependant, d’après les éléments en sa possession, il s’avère qu’il s’agit d’une pendaison », ajoute le compte-rendu du conseil qui s’est tenu vendredi. Le président souhaite « que toutes ces enquêtes se terminent rapidement afin de soulager la famille éplorée ». Nommé à l’époque de l’ancien président Joseph Kabila, M. Kahimbi était l’un des douze officiels congolais toujours sous sanctions européennes pour atteintes aux droits de l’homme dans les dernières années de l’ancien régime (2015-2018). Dans la semaine ayant précédé sa mort, il avait été suspendu de ses fonctions et entendu par le Conseil national de sécurité (CNS), selon des sources concordantes… Lire la suite sur La Libre Afrique