Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) depuis décembre 2021, est au cœur d’une polémique qui divise l’opinion publique. Tout en étant vénéré par une grande partie du peuple camerounais, l’ancienne légende des Lions Indomptables a également suscité de vives critiques, notamment parmi certains acteurs du football national.
Selon Eto’o, cette hostilité découle de ses décisions audacieuses, souvent impopulaires, visant à privilégier l’intérêt collectif au détriment des intérêts personnels ou claniques. Parmi ces mesures, le partenariat controversé avec une plateforme de paris sportifs ou encore la réduction drastique des coûts de construction du nouveau siège de la Fecafoot à Yaoundé figurent en bonne place.
Un conflit d’intérêts en toile de fond
Eto’o affirme que sa volonté de réformer profondément la gestion du football camerounais a attiré l’animosité de certains anciens responsables de la Fecafoot et d’autres entités influentes. Il explique que son choix de réduire le budget de construction du siège, initialement prévu à 3,05 milliards de francs CFA, à 1,5 milliard de francs CFA, a fait de lui « l’ennemi public numéro un ».
« La reprise des travaux du siège de la Fecafoot à Warda est une excellente nouvelle. Nous espérons pouvoir y emménager d’ici la mi-année prochaine. Grâce à la convention avec l’entreprise PAC, nous avons économisé 2 milliards de francs CFA. Et c’est de là que vient ma mort », a-t-il déclaré.
Un message à ses détracteurs
Loin de se laisser abattre, Eto’o a profité de l’occasion pour adresser un avertissement clair à ceux qu’il accuse de vouloir maintenir le football camerounais sous leur emprise.
« À tous ceux qui avaient pris notre football en otage et qui continuent de manigancer dans l’ombre : arrêtez les magouilles et changez de méthodes. Les pratiques du passé et leurs auteurs n’ont plus de place parmi nous. Pendant toute ma carrière, j’ai combattu l’injustice dans le football. J’assume pleinement les conséquences de cette lutte. »
Une figure controversée mais déterminée
Si les critiques à l’encontre de Samuel Eto’o se multiplient, ses partisans voient en lui un réformateur courageux, prêt à affronter les résistances pour moderniser et assainir le football camerounais. Son mandat reste marqué par des décisions tranchantes, qui pourraient redéfinir durablement l’avenir du sport roi au Cameroun.
Ya Wilson.