Avec seulement un quart des fonds reçus pour cette année, le plan de réponse humanitaire pour le Burundi est l’un des moins financés au monde (25,9%), a alerté OCHA, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.
La numéro deux d’OCHA, Ursula Mueller, a conclu samedi une mission de trois jours au Burundi, en appelant les bailleurs de fonds à ne pas perdre de vue les besoins humanitaires dans ce pays d’Afrique enclavé bordé par la République démocratique du Congo, le Rwanda et la Tanzanie. « Je demande un soutien accru des donateurs aux efforts humanitaires au Burundi pour répondre aux besoins humanitaires et permettre au pays de progresser sur la voie du développement », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Au terme de sa première visite au Burundi, Mme Mueller a réaffirmé le soutien continu d’OCHA au peuple burundais. « Nous nous sommes engagés à travailler avec des partenaires pour réduire les besoins humanitaires et ouvrir la voie à des initiatives de développement visant à renforcer la résilience des communautés », a souligné la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires.
Au cours de sa visite, Mme Mueller a souligné l’engagement de la communauté humanitaire à continuer de travailler avec le gouvernement burundais « dans un esprit de confiance et de respect mutuels » afin de réduire les besoins humanitaires.
Les responsables gouvernementaux burundais qu’a rencontrés la Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, ont exprimé leur volonté de continuer à travailler avec la communauté humanitaire pour répondre aux besoins des communautés touchées. Mme Mueller a félicité Bujumbura pour son engagement à soutenir les personnes dans le besoin et a indiqué qu’elle préconiserait un financement humanitaire supplémentaire pour le Burundi.
Assistance aux Burundais rapatriés
Lors de sa visite, la Sous-Secrétaire générale a également rencontré des partenaires humanitaires, des membres du corps diplomatique, la plate-forme nationale pour la prévention des risques et la gestion des catastrophes et la Croix-Rouge burundaise. Elle a réitéré le soutien de l’ONU et de ses partenaires aux activités de préparation aux catastrophes du gouvernement et de la Croix-Rouge et à leurs efforts pour améliorer la résilience des communautés les plus vulnérables.
Vendredi, la numéro deux d’OCHA a visité le centre de transit de Songore dans la province de Ngozi qui accueille les Burundais rapatriés de Tanzanie. Elle a été témoin de la manière dont les partenaires humanitaires fournissent une assistance et des services de protection aux Burundais rapatriés volontairement depuis la Tanzanie avant d’être transportés vers leurs lieux d’origine.
A ce jour, les partenaires humanitaires ont aidé le retour de plus de 45.000 Burundais depuis septembre 2017 et près de 30.000 autres devraient rentrer d’ici la fin de l’année.
En écho aux propos du Haut-Commissaire assistant pour les réfugiés, Volker Turk, il y a quelques semaines en Tanzanie, Mme Mueller a réitéré l’importance de faire respecter les normes internationales régissant le droit d’asile et le caractère volontaire de tous les retours des Burundais.