
« Nous continuerons la mobilisation, car nous pensons que M. Denis Sassou-Nguesso doit partir. Nous trouverons les formes pour qu’il parte, mais il doit partir. S’il ne veut pas, le peuple sera mobilisé. Denis Sassou-Nguesso contraint les gens à une migration intérieure, il a des armes et il tue. Lorsqu’un peuple est massacré et acculé, il a droit à l’insurrection. Mais c’est l’étape ultime, la dernière solution quand plus rien d’autre ne peut marcher », a déclaré Benoît Koukébéné dans un entretien accordé au journal Lepoint Afrique
« Pour libérer notre pays de la tyrannie de M. Denis Sassou-Nguesso, il y a trois voies possibles : les armes, l’insurrection, que j’ai évoquée plus haut, et la négociation-concertation », a soutenu l’Ex-ministre de Pascal Lissouba.
Benoît Koukébéné, qui a instauré dans le secteur pétrolier congolais les contrats de partage de production, a expliqué que « Nous allons essayer de faire partir M. Denis Sassou-Nguesso par la concertation, en impliquant des médiateurs, de préférence africains, éventuellement épaulés par des pays démocratiques comme la France. Mais il faut comprendre que Denis Sassou-Nguesso craint la Cour pénale internationale (CPI). Il a donc peur. C’est un humain ».
Ce responsable politique a toutefois assuré que « pour l’instant, nous n’entendons pas utiliser des armes contre lui et créer des désordres qui amèneraient encore plus de morts. À cette étape, il faut discuter avec lui. S’il ne veut pas partir parce qu’il a peur, on lui proposera de partir, à Oyo s’il veut, et d’examiner les problèmes ensuite. On n’est pas obligé de l’envoyer à la CPI. C’est cela notre stratégie ».