
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé dernièrement en faveur du Bénin un décaissement au titre de la facilité de crédit rapide (FCR) d’environ 59,35 millions de dollars (soit 33 % de la quote-part) et un achat au titre de l’instrument de financement rapide (IFR) d’environ 118,61 millions de dollars (soit 66,67 % de la quote-part).
Cette somme est destinée à aider le pays à satisfaire les besoins urgents de financement du budget et de la balance des paiements résultant des efforts visant à lutter contre l’impact persistant de la pandémie de COVID-19.
Il s’agit de la deuxième aide d’urgence du FMI depuis le début de la pandémie : le 15 mai 2020, le conseil d’administration du FMI avait approuvé une augmentation de l’accès au titre de l’accord FEC 2017-20 à hauteur de 103,3 millions de dollars. Le financement supplémentaire qui a été approuvé dernièrement porte à 281,26 millions de dollars de l’assistance totale des prêts que le FMI a accordée au Bénin pour lutter contre les effets de la pandémie de COVID-19.
La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions plus graves que prévu sur l’activité économique : elle a touché pratiquement tous les secteurs de l’économie. Les perspectives économiques se sont encore détériorées, avec le creusement du déficit budgétaire et du déficit des transactions extérieures courantes.
L’assistance d’urgence accordée par le FMI financera l’augmentation des dépenses de soutien sanitaires et économiques, renforcera la confiance et aidera à mobiliser l’aide des bailleurs de fonds. Les autorités se sont engagées à renforcer davantage la transparence du processus de passation des marchés publics afin d’assurer qu’elles dépenseront comme prévu le financement accordé pour faire face à la crise.
« Les perspectives macroéconomiques du Bénin se sont encore détériorées depuis l’achèvement, en mai 2020, de la sixième et dernière revue de l’accord appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC). La croissance économique devrait ralentir à 2 % en 2020, contre presque 7 % en 2019, en raison des mesures d’endiguement et d’atténuation, du ralentissement de l’économie mondiale et de la fermeture prolongée de la frontière avec le Nigéria », a déclaré Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI.
Selon lui, si la riposte des autorités à la pandémie a réussi à réduire la propagation de la COVID-19, le choc économique a créé des besoins urgents de financement du budget et de la balance des paiements.
Soulignons que « les autorités prennent des mesures pour faire face aux implications humaines et économiques de la pandémie de COVID-19, tout en préservant les gains durement acquis sur le plan budgétaire », a affirmé Mitsuhiro Furusawa soulignant que la pandémie devrait peser sur une tendance socioéconomique en amélioration avant son arrivée et nuire à l’inclusion.
Une chose est certaine, a-t-il poursuivi, les autorités mettent en œuvre un plan qui prévoit d’augmenter les dépenses de santé et de venir en aide aux ménages vulnérables et aux entreprises touchées ».
Avec CP