Le Bénin sera à l’honneur au Festival international Cinéma et migrations d’Agadir qui se tiendra 5 au 10 novembre prochain.
Après la Côte d’Ivoire en 2016 et le Cameroun l’an passé, le festival met, à nouveau, en lumière le 7ème art et les artistes d’un pays d’Afrique subsaharien, « dans une volonté de contribuer à promouvoir le cinéma du continent et le rapprocher du grand public marocain », a indiqué, à la MAP, Driss Moubarik, président de l’Association « L’Initiative culturelle » qui organise l’évènement en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration et le Centre cinématographique marocain avec le soutien du conseil régional Souss-Massa et du conseil provincial d’Agadir.
« Depuis sa création il y a 15 ans, le festival met en avant la diversité du cinéma marocain, produit dans le Royaume mais aussi par des Marocains du monde, ainsi que des productions des quatre coins du monde portant sur la thématique de l’immigration, un sujet encore très brûlant aujourd’hui avec des naufrages à répétition de clandestins Africains en Méditerranée, une crise qui place le monde devant ses responsabilités », a ajouté M. Moubarik.
Une délégation du Bénin conduite par le producteur et réalisateur Sylvestre Amoussou est attendue dans la capitale du Souss. Elle comportera des réalisateurs, des comédiens, et des journalistes. Plusieurs films de ce pays d’Afrique de l’ouest seront à l’affiche, dont « l’orage Africain » de Sylvestre Amoussou, un manifeste contre le néocolonialisme économique sur le continent, qui a été primé au Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou (Fespaco) où il a remporté le prestigieux prix de l’Étalon d’argent de Yennenga et le prix spécial de l’Assemblée nationale.
Le festival Cinéma et Migrations propose deux compétitions officielles ouvertes respectivement aux courts et aux longs métrages qui sont réalisés durant les deux dernières années avec pour thème l’immigration.
Le jury des longs métrages est présidé par le réalisateur camerounais Bassek Ba Kobhio, délégué général du festival Ecrans noirs, l’un des principaux festivals de cinéma en Afrique, alors que celui le jury des courts métrages est coiffé par le cinéaste marocain Daoud Oulad Sayed.
Au cinéma Rialto, le public aura l’occasion de découvrir une multitude d’autres courts et longs métrages, marocains et étrangers, avec pour dénominateur commun la question de la migration. A l’instar des autres éditions, cette manifestation propose également des Master class, ainsi qu’une série de débats sur le sujet de l’immigration et du regard que porte le cinéma sur les enjeux humains derrière le drame des réfugiés.
MAP