Les Bantous de la capitale, premier orchestre congolais à se produire à Cuba

Cuba est dans l’air du temps, après la disparition de son « Lider Maximo » Fidel Castro. Aussi, après la brillante interview que l’historien-journaliste Charles Bouétoum-Kiyindou a accordée au journaliste Marie Alfred Ngoma (« les Dépêches de Brazzaville ») sur l’angle de l’aller-retour entre Cuba et le Congo. Voici un aspect de la coopération artistique entre Cuba et le Congo : Les Séjours des Bantous de la capitale à Cuba

1974 – La délégation

Du 14 Décembre 1974 au 15 Janvier 1975, une délégation artistique congolaise forte de 32 membres conduite par Clément Ossinondé, Président de l’Union des Musiciens Congolais (UMC), a séjourné à Cuba sur invitation du Conseil National de la Culture (CNC) : (1 chef de la délégation – 2 reporters – 20 musiciens – 9 danseurs) (1).

Coopération artistique Cuba – Congo

Auparavant et en 1965, c’est au groupe cubain « Conjunto Boléro » de fouler le premier le sol congolais, ouvrant ainsi la coopération artistique entre Cuba et le Congo. Suivront le séjour au Congo de l’orchestre Aragon en 1972, le passage de la chanteuse Joséphine Bijou à la Havane en 1974, suivi de celui des Bantous quelques mois après, et plus tard la production à Brazzaville des orchestres cubains Maravillas, Sensacion et Aragon en 1977.

L’image de Cuba en 1974 – 1975

L’image de Cuba que l’orchestre Bantous de la capitale a eu le plus grand privilège de visiter toutes les provinces, est l’image d’un peuple qui avance rapidement sur une voie nouvelle. Un peuple qui malgré la pression ennemie a réalisé des profondes réformes sociales et économiques, des progrès culturels extraordinaires et des efforts considérables pour perfectionner d’avantage la participation des masses populaires à la direction des affaires du pays.

Un objectif atteint

L’orchestre Bantous a, de cet fait, tourné une nouvelle page de son histoire. Car, si son séjour a connu un succès incontestable, il lui a surtout offert des possibilités favorables de voir, d’écouter et d’apprendre beaucoup de choses, tant dans le domaine musical que dans le domaine politique.

Ainsi, on peut déduire que la danse et la musique peuvent effectivement servir l’unité des peuples, cela ne fait aucun doute lorsqu’on considère que pour se comprendre il faut se connaître, être familier de la culture, des mœurs et des coutumes. La musique des Bantous à Cuba a justement servi cet objectif. En effet, en un mois, le groupe a livré 22 concerts, précisément dans les villes ci-après : Havane, Guanajay, Guantanamo, Santiago, Matanza, Santa Clara, San Cristobal et Cienfuegos

Les aspects caractéristiques

Trois aspects ont caractérisé la satisfaction du séjour à Cuba :

1) – L’importance tout à fait particulière que les responsables du Conseil National de la Culture de Cuba ont accordé à la délégation congolaise, eu égard aux rencontres avec les personnalités du Parti Communiste Cubain (PCC) et ceux de l’Union de la Jeunesse Communiste (UJC).

2) – La très bonne prestation des musiciens et danseurs congolais qui ont su par leur talent, leur confiance en soi, offrir au difficile public cubain un spectacle de qualité.

3) – Avec le séjour à Cuba s’est réalisé un des rêves les plus vieux et les plus chers des Bantous. Le dialogue avec les musiciens cubains a permis aux Bantous de confronter certaines idées et d’échanger avec eux plusieurs expériences.

11ème Festival Mondial de la jeunesse et des étudiants

Du 28 Juillet au 6 Août 1978, l’Orchestre Les Bantous fait partie de la délégation artistique de l’Union de la Jeunesse Socialiste Congolaise (UJSC) au 11eme Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants à la Havane (Cuba). Le bilan très positif de la participation des Bantous, mais surtout les leçons tirées de ce grand événement mondial a donné une nouvelle impulsion à la dimension internationale déjà légendaire des Bantous de la capitale.

(1) Composition de la délégation de 1974/75 :

drapeau-cubainBantous : Nino Malapet, JS Essous, Samba Nona, Kasongo Wetu, Tchicaya Pambou, Roger Pikou, Lambert Kabako, Braz Antonio, Simon Mangouani, Gerry Gérard Biyela, Samba Mascott, Jean Ngoumba, Kiolo Johnny, Alphonso Ntaloulou, Saturnin Pandi, Siméon Malonga, Freddy Kebano, Gilbert Abangui, JP Ouassingou, Pierre Biyouka.

Ballet : Théophile Ndala, Germain Mombouolo, Joseph Samba, Roger Kythouka, Marie Bongolo, Honorine Montsango, Albertine Loussangou, Léo Cady Longania, Georgine Kodet. Reporters : Georges Kouatila – Robert Lubelo.

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