Burkina Faso : suspension nationale des exportations d’amandes de karité
Le gouvernement burkinabè a annoncé mercredi la suspension des exportations d’amandes de karité sur toute l’étendue du territoire national. Dans un communiqué, le ministère du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises a expliqué que cette mesure, prise à effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre, avait pour objectif de rendre disponible les amandes de karité utilisées comme matière première par les unités de transformation au niveau national. Il a souligné qu’il s’agissait de s’aligner sur la dynamique du gouvernement visant « à soutenir le développement » des industries nationales. Selon les données de la Banque africaine de développement, la filière karité au Burkina Faso, dominée principalement par les femmes, génère des revenus d’exportation considérables, passant de 52,7 millions de dollars en 2016 à 61,8 millions en 2019. Le pays produit environ 400.000 tonnes d’amandes de karité chaque année. Xinhua
Tunisie : les avoirs nets en devises couvrent 118 jours d’importation (BCT)
Les avoirs nets en devises étrangères de la Tunisie atteignaient l’équivalent de 118 jours d’importation en date du 9 septembre, d’après des statistiques de la Banque centrale de Tunisie (BCT) dévoilées mardi. En valeur, ces avoirs sont de l’ordre de 26 milliards de dinars (environ 8,3 milliards de dollars), contre 26,7 milliards de dinars en la même période de 2023. D’un autre côté, indique la BCT, les recettes touristiques du pays ont atteint à la fin du premier semestre 4,8 milliards de dinars (1,5 milliard de dinars) contre 4, 5 milliards de dinars au premier semestre 2023. Du côté des transferts des Tunisiens de l’étranger, le bilan fait état d’une progression de 146 millions de dinars (47,8 millions de dollars) de 2023 à 2024.
La Chine est un vrai ami du Gabon dans les moments difficiles, selon le président de transition gabonais
Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition du Gabon, a déclaré dans une interview écrite, accordée à Xinhua à la veille de son départ pour le sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) à Beijing, que depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a 50 ans, la Chine et le Gabon ont maintenu une amitié solide et ont progressé main dans la main, voyant en la Chine un vrai ami du Gabon dans les moments difficiles. Les deux pays ont établi des relations diplomatiques en avril 1974. En avril 2023, ils ont élevé leurs relations au rang de partenariat de coopération stratégique global. Selon les statistiques officielles, le volume du commerce bilatéral en 2023 a atteint 3,79 milliards de dollars. Depuis 2013, la Chine demeure le premier partenaire commercial du Gabon. M. Nguema a noté que l’amitié sino-gabonaise s’était renforcée avec le temps et que leur coopération avait donné des résultats fructueux. Les investissements chinois au Gabon couvrent divers secteurs, ce qui a dynamisé l’économie gabonaise. Il a estimé que la Chine avait apporté une contribution importante au développement de son pays dans des domaines tels que les infrastructures, l’hydraulique, l’énergie, l’éducation et la formation professionnelle. Le gouvernement chinois accorde notamment des prêts préférentiels pour la construction de trois centres de formation professionnelle modernes au Gabon. Dans le domaine de l’économie numérique, grâce à la coopération avec des sociétés chinoises, le Gabon est devenu le premier pays d’Afrique centrale à expérimenter la technologie 5G. Dans le domaine de la santé, l’hôpital du peuple de Tianjin en Chine et l’hôpital Melen au Gabon sont devenus des hôpitaux partenaires et la coopération étroite entre les médecins des deux pays a porté des fruits encourageants. « Mon pays souhaite intensifier sa coopération avec la Chine dans le développement des infrastructures stratégiques. En effet, la construction des infrastructures routières, portuaires et maritimes, le développement des moyens de transports, l’accès à l’énergie et à l’eau potable, ainsi que l’accès à la propriété et au logement sont des domaines prioritaires dans lesquels mon pays entend accroître les investissements avec le soutien de ses partenaires, pour améliorer les conditions de vie des populations et soutenir le développement économique national », a noté M. Nguema. En évoquant les réalisations de la modernisation chinoise, il s’est dit impressionné par les réalisations de la Chine dans l’accélération de sa modernisation. Selon lui, « le modèle de développement chinois sera une source d’inspiration pour les pays africains dans l’exploration de leur propre voie de développement ». Quant au sommet du FCSA cette semaine à Beijing, M. Nguema a dit être impatient d’y participer. « Il s’agit d’une opportunité pour l’Afrique et la Chine de renforcer leurs relations multiformes et d’envisager des perspectives pour les trois prochaines années (…) En marge de ce sommet, un accent particulier sera mis sur la coopération économique entre les deux pays, à travers l’organisation d’un Forum économique Gabon-Chine (…) dont l’objectif est de présenter aux hommes d’affaires chinois les opportunités uniques d’investissement qu’offre mon pays », a-t-il dit. M. Nguema a jugé que le FCSA était un mécanisme de coopération pragmatique et efficace qui rapproche considérablement la Chine et l’Afrique, ajoutant qu’il était également un catalyseur pour la construction conjointe de l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR) entre la Chine et le Gabon, ainsi qu’entre la Chine et l’Afrique, et un levier important pour construire une communauté de destin sino-africaine. Il a souligné que la coopération entre l’Afrique et la Chine avait toujours reposé sur la sincérité, le pragmatisme, la solidarité, la confiance et le respect, produisant des résultats mutuellement bénéfiques. Pour lui, l’ICR a créé un modèle de développement inclusif pour le monde, en particulier pour l’Afrique. Dans le cadre de cette initiative, la Chine a construit une route reliant Port-Gentil à Omboué, établissant ainsi une connexion routière efficace entre la capitale économique du Gabon et d’autres régions. Par ailleurs, Brice Clotaire Oligui Nguema a souligné que les initiatives proposées par la Chine, telles que l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale, reflétaient la volonté de la Chine de promouvoir la construction d’une communauté de destin pour l’humanité et de pratiquer activement le multilatéralisme. « Je me félicite de la convergence de vues que partagent l’Afrique et la Chine au sein des instances internationales sur les questions majeures de l’heure telles que la lutte contre le terrorisme et les changements climatiques, ainsi que dans la promotion du multilatéralisme », a-t-il noté. « Le monde auquel les Africains rêvent est un monde où chaque peuple est libre de choisir son destin politique et de construire son développement selon ses propres besoins et ambitions. C’est à cette gouvernance mondiale plus juste et équitable que nous aspirons. L’Afrique et la Chine continueront donc à œuvrer de concert à l’avènement de ce nouveau monde », a conclu le dirigeant gabonais. Xinhua
Le gouvernement centrafricain plaide pour la levée totale de la sanction imposée sur ses diamants
Le gouvernement centrafricain a plaidé lundi pour la levée totale de la sanction imposée par le processus de Kimberley sur les diamants centrafricains. Rufin Benam Beltoungou, ministre centrafricain des Mines et de la Géologie, a fait la plaidoirie lors d’une rencontre avec les ambassadeurs accrédités auprès de la République centrafricaine (RCA). La rencontre vise à faire la plaidoirie pour la levée totale de l’embargo sur les diamants centrafricains, mais aussi à présenter aux ambassadeurs les potentialités du pays en matières minières. « La RCA a fait preuve de beaucoup de respects vis-à-vis des critères de validation des zones définies dans le cadre opérationnel. En dépit de tout cela, la sanction est toujours maintenue au mépris des textes du processus de Kimberley », a déploré M. Benam. La sanction sur les diamants centrafricains a été à nouveau reconduite en 2023 lors de la session plénière du processus de Kimberley du 6 au 11 novembre dernier au Zimbabwe. Cette sanction était en vigueur depuis 2013 à cause de la guerre civile qui avait secoué la RCA mais allégée, donnant la possibilité à l’Etat centrafricain de vendre les diamants extraits des zones sous contrôle des forces gouvernementales.
L’Algérie adhère à la Nouvelle banque de développement des BRICS
À l’issue d’une réunion annuelle du Conseil des Gouverneurs de la Nouvelle banque de développement (NDB), tenue le samedi 31 août à Cape Town (Afrique du Sud), l’adhésion de l’Algérie à cette institution a été officiellement approuvée, a confirmé samedi soir le ministère algérien des Finances. « Avec son adhésion en tant que membre de cette importante institution de développement, bras financier du groupe des BRICS, l’Algérie franchit une étape majeure dans son processus d’intégration au système financier mondial et devient ainsi le 9ème pays membre de la NDB », indique le ministère dans un communiqué. « Cette adhésion, fruit d’une évaluation rigoureuse, a été entérinée en grande partie grâce à la solidité des indicateurs macroéconomiques du pays, témoignant de la résilience de son économie », affirme ce communiqué. L’adhésion à la NDB offre désormais à l’Algérie de « nouvelles perspectives pour soutenir et renforcer son essor économique à moyen et long terme », ajoute le communiqué. Créée en 2015 par le Groupe des BRICS — Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, la NDB a pour mission principale de mobiliser des ressources pour financer des projets de développement durable dans les marchés émergents et les pays en développement. Cette banque multilatérale de développement a déjà accueilli comme nouveaux membres le Bangladesh et les Émirats arabes unis en 2021, et l’Égypte en 2023. Xinhua
Tunisie/football : la liste des « Aigles » dévoilée en prévision de deux matchs des qualificatifs à la CAN2025
Le sélectionneur national tunisien, Faouzi Benzarti, a dévoilé, jeudi, la liste des 25 joueurs convoqués pour les deux prochains matchs des qualificatifs à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN2025), prévue au Maroc. Révélée lors d’une conférence de presse, la liste des « Aigles de Carthage » comprend 3 gardiens de but, 8 défendeurs, 6 milieux de terrains et 8 attaquants. La liste, selon certains analystes sportifs locaux, s’avère de bon augure pour les deux prochains matchs vu le retour du milieu de terrain Ferjani Sassi et de l’attaquant et capitaine des Carthaginois, Youssef Msakni. La Tunisie se mesurera le 5 septembre à Madagascar sur la pelouse du stade olympique de Rades (banlieue sud de Tunis) et le 8 du même mois à la Gambie, un match qui se tiendra au Maroc.
Tunisie : le Tribunal administratif approuve le retour de trois candidats à la course présidentielle
Le Tribunal administratif de Tunisie a affirmé vendredi avoir rendu ses verdicts dans toutes les affaires relatives aux candidatures à l’élection présidentielle du 6 octobre prochain : il s’agit de six recours, dont trois ont été validés, d’où le retour de trois candidats à la course présidentielle. Dans un communiqué à ce sujet, l’instance judiciaire indique avoir accepté, vendredi, sur la forme et sur le fond, le dernier recours porté par le candidat Imed Daimi et que désormais les verdicts sont irrévocables et « non susceptibles de pouvoir en cassation ». Ainsi, le Tribunal administratif a accepté trois recours, rejetant par conséquent les decisions rendues en première instance et annulant les jugements de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) concernant les candidatures à la prochaine élection présidentielle. Pour rappel, le nombre de candidats à la présidentielle d’octobre prochain est de six, que sont Zouheir Maghzaoui (secrétaire général d’un parti politique), Kaïs Saïed (président sortant), Ayachi Zammal (chef de parti politique), Mondher Zenaidi (ancien ministre), Abdellatif Mekki (chef de parti) ainsi que Imed Daimi (ancien député).
La Centrafrique et le PNUD relancent un projet de construction des petites centrales hydroélectriques dans le pays
Le gouvernement centrafricain et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ont relancé jeudi un projet de construction de quatre petites centrales hydroélectriques dans plusieurs régions du pays, a-t-on constaté à Bangui, la capitale centrafricaine. Selon Arthur Bertrand Piri, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, ce projet vise à fournir de l’électricité aux habitants de villes de Gamboula et Baoro (ouest), Mbaïki (sud-ouest) et Bambari (centre). « Nous sommes déjà à la phase de l’exécution du projet. L’entreprise est déjà à pied d’œuvre et, si tout va bien, nous allons entamer la deuxième phase du projet dans certaines régions » du pays, a-t-il dit en ajoutant : « Le PNUD est là pour nous orienter dans l’exécution en couvrant le gap du financement ». A en croire le PNUD, ce projet pilote devait permettre d’améliorer l’accès des populations rurales à l’électricité, mais aussi et surtout d’intégrer l’énergie dans la planification nationale et sectorielle. Il est à rappeler qu’après leur lancement en 2018, les travaux de construction de ces centrales hydroélectriques ont été arrêtés à cause de la persistance de l’insécurité dans le pays.