Phénomène de « Mon mari m’empêche » chez la femme marocaine

Phénomène de « Mon mari m’empêche » chez la femme marocaine

PARLONS-EN. J’entends souvent, autour de moi depuis que je suis petit et à mon cabinet, des femmes dire « Mon mari ne me laisse pas » continuer mes études ou travailler ou sortir ou rendre visite ou recevoir mes amiesou même aller à la salle de sport , ou rendre visite à ma mère et à mon père ou voyager pour rendre visite à mes frères et mes sœurs. Je pose toujours cette question aux femmes : « Est-ce qu’il vous attache les mains et les pieds ou est-ce qu’il ferme la porte à clé ? » afin qu’elles prennent conscience de ce qu’elles disent. Elles sont clairement contraintes par l’influence de leurs maris et par le poids de la culture et des traditions sociales. Ces femmes se sentent comme si elles étaient en prison sans pouvoir retrouver leur liberté par peur de décevoir la société et l’environnement familial. Pourquoi alors ces femmes acceptent-elles d’être emprisonnées à cause de croyances sociales et continuent-elles à vivre dans l’amertume et au service de leurs bourreaux ? 1- Peur extrême du mari dictateur L’homme a compris depuis l’Antiquité que la femme lui est supérieure dans tous les domaines : intellectuel, en intelligence, en endurance (en termede temps, la femme est plus forte que l’homme), en procréation, en maternité, en émotion, en tendresse et même en capacité sexuelle (la femme peut avoir plusieurs rapports sans interruption, alors que l’homme a besoin de quelques heures ou de quelques jours entre les rapports). Il développa ainsi une phobie de la soumission au contrôle des femmes. Ainsi, l’homme a utilisé plusieurs armes pour la contrôler, comme ses muscles (violence), puis l’oppression morale pour la mépriser, et enfin son monopole financier pour la rendre dépendante de lui. Il l’a également empêchée de faire la guerre, de chasser et de s’instruire, pour la forcer à se soumettre. Naturellement, au fil des siècles, il lui a inculqué la croyance qu’elle lui était inférieure et a fini par utiliser la religion pour lui faire croire que c’était Dieu qui avait décidé qu’elle lui était inférieure et qu’elle devait se soumettre à lui. 2- Élever les filles et les garçons de deux manières différentes L’éducation étant basée sur des croyances culturelles et religieuses, la fille reçoit une éducation différente de celle du garçon. Cedernier a plus de droits que sa sœur et c’est la fille qui aide la mère dans les tâches ménagères et sert son frère. Ce dernier dispose de l’autorité paternelle pour contrôler sa sœur, et dans certaines familles, il peut l’empêcher de porter les vêtements qu’elle désire, de sortir, ou même de poursuivre ses études. Ainsi, la fille apprend rapidement à se soumettre au mâle. 3- Le modèle déséquilibré du couple ou des parents L’enfant marocain, qu’il soit fille ou garçon, remarque très bien comment le père terrorise la mère, comment il la prive de sa liberté et comment il est le seul à décider de tout dans la maison. 4- Dépendance financière Une femme qui n’a aucune éducation, aucun diplôme et aucun travail se retrouve complètement dépendante financièrement de son mari. Elle se soumet donc à lui et ne se permet pas de s’opposer à sa volonté. 5- Éducation religieuse erronée Depuis sa création, la religion a été dirigée par des hommes qui ont interprété les textes en leur faveur. Ainsi le garçon et la fille apprennent très vite que l’homme est supérieurà la femme et que cette dernière doit obéir à son mari si elle veut plaire à Dieu et que si elle sort sans le consentement de son mari les anges seront en colère contre elle et elle sera maudite. Il est clair que ces croyances sont profondément ancrées dans la conscience des filles et des garçons. 6- L’école boiteuse L’école suit les traditions sociales et n’enseigne pas l’égalité des sexes. La preuve en est que les filles portent des tabliers blancs dans les collèges et lycées publics, alors que les garçons n’en portent pas. N’est-ce pas une leçon d’inégalité des sexes, de l’infériorité des filles et de la supériorité des garçons ? Par Docteur Jaouad Mabrouki Expert en psychanalyse de la société marocaine et arabe

RDC : La sortie médiatique de Jean-Marc KABUND-A-KABUND pourrait lui causer des ennuis ?

RDC : La sortie médiatique de Jean-Marc KABUND-A-KABUND pourrait lui causer des ennuis ?

TRIBUNE. Le 18 juillet dernier s’est tenu dans la ville de Kinshasa, un point de presse de Jean-Marc KABUND-A-KABUND, ancien secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et vice premier président de l’Assemblée nationale congolaise. La nomination de ce dernier comme président  par intérim de l’UDPS, par le président de la RDC, Felix TSHISEKEDI, montre à suffisance que le parti présidentiel et le président FATSHI ont beaucoup donné à cet ancien cadre de l’UDPS, preuve qu’en retour l’ingratitude ne devrait pas être au rendez-vous. Il s’avère que l’ancien cadre a été radié du parti pour son comportement irresponsable. Aussi, plusieurs faits lui ont été reproché, en plus comment un homme d’Etat, un acteur politique de son niveau, peut-il parler de coulisses avec le chef d’état à la place publique ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que la sortie médiatique de l’ex-président par intérim de l’UDPS a fait couler beaucoup d’encre et défrayé la chronique politique sur  la toile. Lors de son point de presse, Jean-Marc KABUND-A-KABUND, qui a ouvertement critiqué le pouvoir de Félix TSHISEKEDI, a également annoncé la création de son parti politique, l’Alliance pour le changement. Mais qu’il allie l’opposition, c’est tout à fait normal en démocratie. Rappelons que la Cour de cassation a sollicité auprès de la Chambre basse l’autorisation d’instruire le dossier Jean-Marc KABUND-A-KABUND, suite aux propos tenus par ce dernier lors de sa sortie médiatique du 18 juillet dernier.  En effet, au sein de  l’Assemblée nationale, un dossier disciplinaire a été ouvert contre l’intéressé suite à ses propos qualifiés d’injurieux contre le Président TSHISEKEDI. Il est vrai que ceux tenus par l’ancien cadre de l’UDPS avaient suscité de vives réactions et la colère des membres de son ancien parti qui ont menacé de réclamer le mandat de député de Jean-Marc Kabund du fait qu’il a été élu sur la liste UDPS. Recadrons quelques faits : – L’attente du peuple congolais est tellement immense que les efforts et les réalisations du gouvernement ne se font pas sentir qu’il y a quelques avancées significatives, car les hommes ne voient que ce qui ne marche pas. – Il critique le bilan d’un régime où lui-même était aux commandes, pourtant des routes sont en train d’être construites, les enfants étudient gratuitement malgré certaines faiblesses, le service national, l’IGF lutte contre le détournement, la question sécuritaire n’est pas négligée, le programme de développement de 145 territoires qui, sa réussite est un atout pour que le peuple congolais dans son ensemble réitère leurs confiance au président FATSHI. Reste à savoir quel a été le bilan de Jean-Marc KABUND-A-KABUND à la tête de l’UDPS ? –  Comment  un régime d’incompétents parvient-il a enregistré une hausse considérable des réserves de devises et du budget de la RDC ? –  Je trouve personnellement contradictoire qu’il critique un gouvernement dont il a lui-même placé plusieurs mandataires –  Il parle de  la velléité d’un glissement alors  que M. Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a exprimé sa volonté de voir les élections se tenir dans le délai, en décembre 2023. Rappelons que ce dernier a publié la feuille de route du processus électoral, à Kinshasa, lors d’une cérémonie fortement médiatisée. –  Malgré nos divergences politiques, j’estime que l’heure est de nous mettre ensemble afin de bouter l’ennemie hors de nos territoires et continuer à soutenir les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) qui sont au front face à des groupes armés, notamment le M23 soutenu par le Rwanda et à ramener la paix dans la partie Est du pays. Par  Doctabenje TOKO Analyste politique.

RDC/MUSIQUE : Le Concert Wenge Musica, prévu le 30 juin au stade des Martyrs, ne sera ni annulé ni reporté

RDC/MUSIQUE : Le Concert Wenge Musica, prévu le 30 juin au stade des Martyrs, ne sera ni annulé ni reporté

COUP DE CHAPEAU. A quelques heures de l’évènement tant attendu, tous les décors sont déjà plantés pour sa réussite. Le stade des Martyrs (connu autrefois sous le nom de stade Kamanyola), avec sa capacité d’accueil de plus 80000 places assises, ne fait pas peur à la génération Wenge. Bien que, 25 ans après, beaucoup de choses ont changé, les connaissant il y a aura bien d’agréables surprises. Alors que tant de détracteurs et des gens de mauvaise foi veulent faire annuler cet évènement historique, Mansa Music Production confirme qu’il aura bel et bien lieu. Surtout que les billets  d’entrée se vendent déjà comme de petits pains. La manifestation de la réconciliation, de la réunification et de la paix est produite par Amadou DIABY. Parce qu’il a réussi à le faire là ou beaucoup n’ont pas pu, il mérite quand même un coup de chapeau. Le 30 juin, le jour de la célébration des 62 ans d’Indépendance de la République démocratique du Congo coïncide avec l’évènement historique de la réunification du groupe mythique WENGE MUSICA, un patrimoine national qui a vu le jour sur la rue de Dibaboma dans la commune de Bandalungwa. Reste à savoir si un jour cette avenue sera baptisée avenue Wenge. 25 ans après la dislocation du groupe, revoir encore Bana Wenge qui sont devenus aujourd’hui des messieurs respectables et respectés, les anges adorables sur le même podium après deux décennies c’est quand même nostalgique. Qu’en s’en souvienne, cette séparation, s’il faut le dire, avait aussi divisé bien de familles, des amitiés, alors pourquoi ne pas faire la paix quand il faut, surtout quand il y a une fenêtre d’opportunité comme celle qui s’ouvre aujourd’hui à ses anciens membres. La question que je me pose: pourquoi les gens sont contre ce concert de réunification alors que les motivations sont bonnes : réconciliation, paix, réunification,soutien psychologique à nos FARDC et remise d’une partie des recettes, comme  appui social, aux femmes des militaires qui sont au front  dans l’Est du pays. Sans oublié les veuves des artistes musiciens décédés, un geste noble à mon avis. Histoire nous montre que ça n’a pas été facile pour clan Wenge de se confirmer vers les années 80, car ils y avaient déjà des grosses pointures de la musique congolaises. Mais ils ont cru, ont bossé et persévéré voilà aujourd’hui le groupe est devenu une référence pour leur génération et leur réussite  est le fruit d’un dur labeur et le soutien d’abord de Bandal et d’autres communes ont emboîtés les pas. Disons au moins que la génération Wenge a un peu valorisé l’image ternie des musiciens. Car, personne n’ignore qu’à un moment donné la délinquance et voyoutisme étaient collés au métier de musicien dans notre pays. Eux au moins ont changé les données. Ce groupe a inspiré beaucoup de jeunes à faire de la musique. Moi-même, si je suis arrivé à jouer à la guitare, c’est parce que voir Alain MAKAMBA – surnommé ordinateur 48 mémoire, m’a donné le  gout d’apprendre la guitare et de faire comme lui. Sachons aussi reconnaître que leur musique a bercé notre jeunesse et que cela est difficile de l’oublier. Quand bien même la dislocation de ce groupe a laissé dans nos esprits le slogan «  wenge  e panzani  », traduisant la rupture ou la fin d’une relation, retenons au moins qu’ils ont vécu 10 ans  ensemble, ce qui est rare pour un groupe musical au Congo, après 17 ans il y a eu séparation. Leur séparation a permis par ailleurs à d’autres jeunes de monter en puissance sur le plan artistique. Soutenir notre  culture,  car c’est aussi aimer notre patrie notre                                                                       Par  Doctabenje Analyste indépendant.