Un oléoduc s’étire juste derrière les maisons, une ligne haute tension passe au-dessus des habitations, une torchère brûle en permanence… Mais les villages de la région pétrolière de Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville, vivent dans le noir, faute d’être raccordés à l’électricité.
« J’ai 68 ans et je vis toujours dans l’obscurité. » Florent Makosso rumine sa colère, installé sur une chaise longue au pied d’un bananier géant à Tchicanou, une bourgade à 40 km de Pointe-Noire, dans le sud du pays. Tchicanou, qui signifie « bravoure » en vili, la langue du terroir, s’étend de part et d’autre de la Nationale 1, qu’elle surplombe en partie. Le village, plongé dans le feuillage d’arbres fruitiers, compte un peu plus de 700 habitants.
Derrière des maisons essentiellement construites en planches se trouvent de petits buissons qui les séparent de pipelines de transport de produits pétroliers, alimentés par des centrales électriques. Des câbles électriques souterrains sont visibles en certains endroits. Près de là, une ligne haute tension passe au-dessus d’un autre village, Bondi…
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