Attaque de l’Ambassade du Congo en France : un acte de résistance citoyenne

TRIBUNE. Dans la nuit du 13 au 14 novembre 2018, un commando citoyen a choisi de marquer sa résistance face à l’oppression en marquant les murs de l’ambassade du Congo en France et occasionnant des dégâts collatéraux dans le voisinage.

Le Collectif Sassoufit qui mène une lutte non violente contre le régime de Brazzaville a maintes fois alerté les autorités françaises et la communauté internationale à propos de l’exaspération de la jeunesse congolaise face à une situation bloquée. Cet acte violent n’est pas du vandalisme mais bien une expression politique des revendications des Congolais : La libération de Jean Marie Michel MOKOKO en particulier et des prisonniers politiques en général dont le candidat à l’élection présidentielle André OKOMBI SALISSA , l’arrêt des connivences politiciennes françaises avec les Nguesso, la fin de la dictature et le rétablissement de l’Etat de droit au Congo.

Les agressions dans Paris de militants et les tentatives d’assassinat d’opposants, les actes de violence impunis perpétrés à l’intérieur de l’Ambassade en octobre 2015, l’impossibilité pour les Congolais qui s’opposent à renouveler des documents, font de ce lieu une succursale française de la dictature congolaise. C’est par abus de langage que ce lieu de corruption, de torture et de discrimination est appelé ambassade.

Le 1er DPJ a mieux à faire que de dilapider l’argent du contribuable français pour la sécurité de l’ambassade d’une dictature.

Le passif de la justice française avec la libération de Jean-François DENGUÉ et Pierre OBA dans des affaires de crimes de guerre et contre l’humanité, ne plaident pas en faveur de son indépendance dans les affaires impliquants des Congolais. Les vidéos de l’ambassade, indisponibles quand on y violente des citoyens, étaient comme par enchantement subitement disponibles.

Pour les Congolais, la présence de Sassou Nguesso au Forum de la Paix était l’injure de trop après le massacre de 13 jeunes dans un commissariat de Brazzaville durant l’été 2018. Dans une forme de défi, la dictature souhaitait faire de ce moment l’achèvement de son retour sur la scène internationale par l’écologie et le chantage à la crise aux migrants comme précisée par Rachida DATI au micro de Télé Congo.

Le refus de la France, notamment Monsieur Le Drian, de contraindre l’ami Sassou NGUESSO à la libération des prisonniers politiques et à l’abdication, exposera de plus en plus la France à des représailles sur son territoire. La visite au Bristol de Monsieur POUYANNÉ, patron de TOTAL, le communiqué de presse odieux de Maître Dupont MORETTI, démontre que pour une catégorie de Français, seul l’argent compte. L’ensemble de ces gesticulations immorales s’inscrit dans la logique de sauvetage du ‘’soldat Sassou’’.

À la France nous disons : Cette génération de Congolais brûle les objets, nous craignons que si Sassou et son clan demeurent au pouvoir, la suivante brûle les individus.

Andréa NGOMBET
Global Coordinator Collectif Sassoufit

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