« Al Akhdar Bank », un nouveau venu dans le réseau des banques participatives
Le réseau des banques participatives au Maroc s’agrandit avec l’ouverture prochaine d’une nouvelle institution financière : « Al Akhdar Bank » dont les produits seront destinés à tous les segments de clients (particuliers, agriculteurs, professionnels et entreprises).
La nouvelle institution est fruit d’un partenariat stratégique entre le Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM) et la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD) qui détiennent respectivement 51 et 49% du capital de la banque participative.
« Le partenariat entre le GCAM et ICD pour la création d’une banque participative au Maroc s’inscrit au cœur des stratégies des deux groupes bancaires, qui adossent le rôle d’institutions financières de développement dans leurs périmètres respectifs », ont indiqué les responsables des deux institutions partenaires lors d’une rencontre tenue lundi 16 à Casablanca.
Les villes de Casablanca, Rabat, Berkane et Benslimane abriteront les quatre premières agences de la banque, selon le directeur général d’Al Akhdar Bank, Fouad Harraz. « Le programme de développement continue et notre objectif est que tous les bassins agricoles soient couverts par toutes les agences. On va essayer d’assurer une couverture nationale équilibrée », a-t-il assuré.
A noter que la nouvelle banque offrira une gamme de produits et de services diversifiés, conformes aux avis de la Commission des finances participatives relevant du Conseil supérieur des oulémas et aux circulaires de Bank Al Maghrib régissant l’activité des banques participatives au Maroc.
Comme l’a indiqué Fouad Harraz, Al Akhdar Bank offrira précisément les produits de la banque au quotidien, les produits de financement (Morabaha, Ijara), ainsi que les dépôts d’investissement. Ce n’est pas tout puisque la banque entend aussi offrir des produits de financement de l’agriculture et l’agro-industrie (Salam).
Filiale de la Banque islamique de développement (BID), l’«ICD» est une institution financière multilatérale de développement dont l’objectif est le développement et le financement du secteur privé dans ses pays membres. Dotée d’une longue expérience éprouvée dans le domaine de la finance participative, cette institution dont le siège est basé à Jeddah en Arabie Saoudite est actionnaire de 12 banques participatives et 11 sociétés de leasing, disposant de la notation (Moody’s / S&P / Fitch) : Aa3 / A+ / AA (stable).
Il est à souligner que dans le cadre de ce partenariat, « le groupe ICD apportera à Al Akhdar Bank toute l’expérience accumulée dans le lancement des banques islamiques dans différentes régions du monde, à travers une expertise métier éprouvée et reconnue au niveau international, dans tous les domaines de la finance islamique (banque de détail et d’entreprise, Sukuk, Takaful, microfinance islamique…) », ont assuré les deux partenaires.
Farid Mohamed Al Masmoudi, directeur de l’administration des investissements directs et des financements à l’ICD, a précisé que « l’ICD n’est pas une institution listée ou sur laquelle le cours de bourse est une préoccupation régulière. Nous sommes une institution qui se projette dans le temps et donc, nous souhaitons nous développer en écoutant les attentes de l’ensemble de nos clients », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Notre rôle n’est pas de prendre le contrôle de la banque, mais au contraire d’être un catalyseur, de pouvoir soutenir les acteurs locaux qui connaissent mieux que nous le marché et de pouvoir apporter une expertise dans le domaine de la finance ».
Pour la petite histoire, la société Al Akhdar Bank a été agréée le 17 avril en qualité de banque participative par décision du wali de Bank Al-Maghrib n° 60 publiée dans le Bulletin officiel n° 6500 du 15 septembre 2016 (13 Dhou al Hijja 1437).
Il est à noter que la nouvelle institution financière a démarré avec un capital de 200 millions de DH et qu’une augmentation ultérieure devait le porter à 400 millions de dirhams.
Soulignons aussi qu’Al Akhdar Bank dispose d’un Conseil d’administration composé de huit membres, représentant le CAM, ICD et des administrateurs indépendants. Auquel s’ajoutent trois comités émanant du Conseil : le Comité d’audit, le Comité des risques et le Comité de nomination et de rémunération.

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