Lors d’une adresse aux dirigeants réunis pour le Sommet du G7 tenu du 26 et 27 mai dernier à Taormine, en Italie, le président de la Banque africaine de développement (BAD) a déclaré que l’avenir de la jeunesse de l’Afrique ne réside pas dans la migration vers l’Europe. Akinwumi Adesina a indiqué qu’il se trouve bel et bien dans une Afrique prospère.
Au cours de son adresse, le président de la BAD a toutefois insisté sur la nécessité pour les pays africains d’offrir davantage d’opportunités économiques à leurs jeunes, afin qu’ils restent chez eux et qu’ils puissent y mener une vie digne de ce nom.
A ce propos, il a estimé que l’Afrique doit transformer les zones rurales de telle sorte que de zones de misère économique elles se muent en lieux de prospérité économique. Ce qui, a-t-il soutenu, requiert de nouvelles innovations agricoles et de transformer l’agriculture pour qu’elle devienne un secteur créateur de richesses.
Akinwumi Adesina a estimé que « nous devons faire de l’agriculture un choix vraiment “cool ” pour les jeunes. Les futurs millionnaires et milliardaires africains seront issus de l’agriculture ».
Comme l’a rappelé le président de la BAD, la population de l’Afrique sera égale à celles, aujourd’hui, de l’Inde et de la Chine combinées, à l’horizon 2050.
Dans un communiqué, l’institution financière panafricaine a indiqué que les dépenses de consommation en Afrique devraient atteindre 1 400 milliards de dollars EU dans les trois ans, et le marché business-to-business (B2B) s’élever à 3 500 milliards de dollars EU au cours des huit prochaines années.
C’est dire que les pays membres du G7, à savoir le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, doivent réfléchir sérieusement à l’Afrique comme formidable opportunité d’investissement, a lancé Akinwumi Adesina.