« Les autorités guinéennes et les services du FMI ont atteint un accord ad referendum sur un programme de politiques économiques et de réformes qui pourrait être appuyé au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) sur un période de trois ans », a annoncé Giorgia Albertin, chef de mission du FMI pour la Guinée.
« L’arrangement soutiendra le Plan National de Développement Économique et Social (PNDES) de Guinée pour la période 2016–20 qui vise à atteindre une croissance plus élevée et partagée, à diversifier l’économie et à réduire la pauvreté », a-t-elle récemment déclaré.
Soulignons que le programme appuyé par la FEC vise à renforcer la résilience de l’économie guinéenne, à accroitre les investissements publics dans les infrastructures afin de soutenir la croissance tout en préservant la viabilité de la dette à moyen terme, à renforcer les filets de protection sociale afin de réduire la pauvreté et favoriser le développement du secteur privé.
A l’issue des négociations entre les autorités guinéennes et l’institution financière internationale tenues du 31 juillet au 15 août de cette année et en marge des dernières réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington, Mme Giorgia Albertin a indiqué que l’accumulation de réserves de change supplémentaires renforcerait les marges externes de la Guinée contre les chocs.
Elle a ajouté aussi que « le maintien d’une politique monétaire prudente préserverait une inflation modérée tout en assurant la liquidité dans le système bancaire nécessaire à une croissance saine du crédit au secteur privé. »
Giorgia Albertin, a également, indiqué que l’atteinte d’un excédent budgétaire de base limitera les besoins de financement du budget, contribuant ainsi à maintenir l’inflation à un niveau modéré, à augmenter le crédit bancaire au secteur privé et à préserver la viabilité de la dette à moyen terme.
Par ailleurs, elle a soutenu que « la mobilisation de recettes fiscales supplémentaires et la réduction progressive des subventions non ciblées à l’électricité créeront des marges budgétaires pour accroitre les investissements publics dans les infrastructures et renforcer les filets de protection sociale afin de réduire la pauvreté et promouvoir l’inclusion. »