SOCIETE. « Nous sommes venus faire le plaidoyer auprès du ministre de la Santé et de la Population, qui gère le volet prise en charge des usagers de la drogue, pour mettre en place un réseau sur l’usage de la toxicomanie, afin d’avoir accès à toutes les structures qui s’occupent de la question », a indiqué le chef de la délégation de l’UA, Philippe Sekoné Wenyam, le 28 février 2023 à Brazzaville, après une séance de travail avec le ministre la santé et de la population, Gilbert Mokoki.
C’est une délégation de l’Union africaine (UA), en charge des questions de lutte contre l’usage de la drogue qui est en séjour à Brazzaville pour faire le plaidoyer auprès du ministère de la Santé et de la Population sur la mise en place, sous peu, d’un réseau de contrôle de la toxicomanie au Congo.
Le réseau à créer aura pour mission essentielle la collecte des données sur la toxicomanie, qui est l’usage abusif des stupéfiants et somnifères, entre autres, l’alcool, le tabac, les amphétamines, la caféine, le cannabis, la cocaïne, l’ecstasy, l’héroïne, les hallucinogènes et la méthadone qui entraînent des troubles mentaux.
Cet organe à créer aura aussi la responsabilité de faire l’état des lieux de la situation des personnes souffrant des troubles mentaux dans le pays. Les données collectées permettront d’élaborer un rapport national contenant des statistiques fiables sur le fléau de la drogue au Congo. Selon Philippe Sekoné Wenyam, elles serviront aux institutions habilitées d’élaborer des statistiques sur le fléau de la toxicomanie aux niveaux régional et continental.
Pour le directeur du Programme national de santé mentale, le Dr Paul Gando, au Congo, la situation des maladies mentales est certes alarmante mais semble stable ces derniers temps et nécessite une intervention urgente du gouvernement, ajoutant que la situation des maladies mentales est certes en standby mais s’améliore progressivement. Il est urgent, à son avis, de mettre en place un plan stratégique de cinq ans sur la question qui permettra d’établir toutes les stratégies de prise en charge des malades mentaux au Congo.
Florent Sogni Zaou