SANTE. Où en sommes-nous aujourd’hui après trois ans de COVID-19 en Afrique ? Tel a été le thème autour duquel, s’est focalisée la conférence de presse en ligne, animée par le Docteur Thierno Baldé, responsable de riposte…face aux journalistes membres du Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN).
D’entrée de jeu, le Dr Thierno Baldé a rappelé l’ampleur avec laquelle, le Covid-19 s’est rapidement propagé à travers le monde entier. « La covid-19, cette épidémie qui s’est déclarée en 2019 en Chine et qui s’est propagée dans le monde entier au bout juste de quelques mois ».
Il a reconnu que le continent africain n’a pas été épargné de cette pandémie mondiale et les effets et conséquences causés par le Covid-19. « Notre continent (Afrique) a été affecté à partir du mois de Mars 2020 et depuis ce temps, les cas sont enregistrés, des décès sont enregistrés jusqu’à maintenant. Il s’agit toujours d’une urgence de santé publique de portée mondiale, internationale. C’est comme ça que l’OMS qualifie cette pandémie actuellement depuis trois dernières années ».
S’agissant de la situation actuelle de la maladie sur le continent trois ans après, le Dr Thierno Baldé a reconnu que, trois après le début de la pandémie en Afrique, la situation est un plus stable qu’au début.
« Aujourd’hui, nous sommes à une phase un peu plus stable et avec très peu des cas qui sont rapportés dans nos différents pays dus à plusieurs facteurs, dus à beaucoup d’efforts qui ont été consentis par les pays membres pour répondre et contrôler cette pandémie ».
Par ailleurs, le Dr Thierno Baldé a appelé à la vigilance pour éviter la recrudescence de la maladie, « Mais on garde toujours une vigilance accrue pour éviter la re-urgence de nouveaux cas ou encore la circulation très importante de ce virus qui peut entraîner l’émergence de nouveaux variants, chose que l’homme ne veut pas voir dans l’avenir ».
Autant des défis à relever pour Afrique
Le fonctionnaire de l’OMS, au nombre des défis auxquels le continent africain est confrontée figure le dialogue pour qu’on puisse s’entendre et que l’on puisse prendre des mesures collectivement, la vaccination, la sensibilisation par les médias. Aussi, de s’assurer qu’il y ait un faible degré de circulation du virus dans nos pays.
Le Dr Thierno Baldé pense qu’il faut continuer, dans une certaine mesure, d’opter pour certaines mesures de protection importante surtout pour les personnes les plus vulnérables. « On acquit peut-être certaines habitudes, par exemple, lorsqu’il faut se laver les mains, lorsqu’on est enrhumé que l’on puisse porter un masque pour éviter la transmission de ces virus ou des pathogènes ».
« Ce sont des éléments, des acquis qu’il faut préserver », poursuit-il.
Pérenniser la vaccination et encourager les autorités à le faire
Le Dr Thierno Baldé, à ce sujet, pense que « c’est un travail qui doit être continu. Les pays font face aussi à d’autres problématiques de santé. Mais, les efforts doivent continuer pour essayer de sensibiliser les communautés surtout et évidemment les autorités nationales et locales pour pouvoir continuer ces efforts ».
Pour le Dr T. Baldé, qu’il faille « encourager les personnes, surtout les plus vulnérables, à aller se faire vacciner pour avoir une certaine immunité collective qui est plus importante qui s’altère au bout du temps ».
Il a reconnu quelques difficultés à convaincre des populations à se faire vacciner lorsque le bilan n’est pas alarmant dans certains pays. « C’est un peu difficile de convaincre des gens quand on voit un faible nombre de cas de contamination, des décès, mais c’est là où des organisations comme l’OMS interviennent. Nos analyses, notre compréhension de ce phénomène-là, de ces maladies ne se limite pas juste à un seul pays ou bien à une seule région, elle est mondiale ».
Le Docteur Thierno Baldé a salué le niveau d’engagement de nos pays à répondre efficacement à cette pandémie. Pour lui, c’est un effort constant, qui doit se maintenir et trouver les moyens les plus adéquats et appropriés et les plus efficaces pour chacun de contexte et pour chacun des pays.
Wilfrid LAWILLA