Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki a rendu publique la déclaration du gouvernement, à la faveur de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, le 4 février de chaque année, en insistant sur la nécessité pour les Congolais de se faire dépister à temps pour se donner les chances d’en guérir.  

Au Congo, plus de 50% de patients, a dit le ministre Gilbert Mokoki, souffrent du cancer et arrivent très tard dans les formations sanitaires, ce qui contribue à rendre la prise en charge difficile, ajoutant que le cancer est une maladie mortelle à évolution lente, entraînant beaucoup de souffrances physiques et psychologiques.

Il a insisté sur le fait qu’aucun organe du corps n’en est épargné avant de dire que les cancers les plus fréquents au Congo concernent le sein, le col de l’utérus, le gros intestin, le foie et l’estomac chez les femmes. Chez l’homme, a-t-il rappelé, le cancer attaque la prostate, le foie, le côlon-rectum, l’estomac et les leucémies.

Il a également fait savoir que le rapport Globocan rapporte que le monde a enregistré en 2020 dix-neuf millions de nouveaux cas pour dix millions de décès. L’Afrique, qui supporte un lourd fardeau des maladies transmissibles, n’est malheureusement pas épargnée par la montée fulgurante des cas de cancers ces cinq dernières années.

C’est pourquoi, a-t-il rajouté, les derniers hôpitaux généraux de Djiri à Brazzaville et de Ngoyo à Pointe-Noire disposent des unités de cancérologie. Aussi, après avoir acquis les appareils modernes de l’IRM et de scanner, le gouvernement travaille pour la réalisation de l’unité de radiothérapie au CHU de Brazzaville afin de réduire les évacuations sanitaires des malades atteints de cancer.

Ainsi a-t-il lancé un appel aux associations, aux organisations non gouvernementales, aux agents communautaires de santé de travailler de front avec le Programme national de lutte contre le cancer – qui possède déjà des outils, des messages et des procédures de sensibilisation du grand public sur cette maladie – afin de favoriser le dépistage précoce des lésions précancéreuses à domicile ou dans les formations sanitaires.

C’est de cette manière, a-t-il souligné, que l’on peut tous œuvrer pour des soins plus justes et à temps afin de réduire le nombre de nouveaux cas et de décès dû aux cancers au Congo.

Florent Sogni Zaou  

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