ANALYSE. Une esquisse de plan de relance d’Ecair est dans les tuyaux. Reste la phase de sa concrétisation. Possible que le ministre du Budget, des comptes publics et du portefeuille public, Ludovic Ngatsé, soit mieux disposé à donner un coup d’accélérateur aux décaissements y relatifs.

La direction générale d’Ecair, selon nos sources, pourrait, dans un premier temps, retenir- si ce n’est déjà chose faite- une cinquantaine de techniciens et administratifs, qui vont l’accompagner dans le processus d’obtention du Certificat du transport aérien(CTA). C’est donc au terme de ce processus, croît savoir une source proche du dossier, que pourra démarrer l’exploitation régulière de la compagnie.

Avant d’en arriver là, le cabinet Bekolo and partners procédera au travail de dégraissage des effectifs. Vaut mieux tard que jamais, la résiliation des contrats de travail, conformément au droit du travail congolais, sera en session de rattrapage. Une manière de corriger l’erreur administrative commise depuis la fermeture de la compagnie en 2016. Toutefois, un expert en droit du travail reconnaît que cette erreur administrative méritera réparation au moment des comptes.

En ce qui concerne le volet fonctionnement de la compagnie, l’heure est à l’étude du respect du ratio ( Avion / personnel ). Il s’agit, confie un expert en matière d’exploitation d’une compagnie aérienne, de ne plus perdre de l’argent. Ecair, recommande t-il, devrait se situer dans la norme de ratio de rentabilité, à savoir 1 avion pour 50-55 salariés.

En principe, les 4 avions qui pourraient mis en exploitation de manière progressive, devraient absorber entre 200 – 220 salariés.

Il n’en a été rien pendant la phase d’exploitation précédente. La compagnie aérienne à capitaux publics congolais avait un effectif pléthorique de 770 salariés pour 6 avions seulement, alors qu’elle aurait dû en disposer entre 300 – 330 salariés au maximum. Ce que beaucoup de gens ne savent pas est que sur les 770 agents, Ecair n’en avait quelque 200 seulement, en prise directe avec l’exploitation (techniciens, pilotes, opérations au sol…).

Pour la petite histoire, les pilotes n’avaient pas eu accès aux commandes des avions de leur propre pays. « Comme c’était la politique des partenaires d’Ecair, notamment Privatair et Jetairfly, avec la complicité de l’ancien tout puissant directeur général adjoint, Johan Maertens, un ancien directeur général de Camair Co, qui avait été limogé pour…, difficile d’accepter l’inacceptable « , lâche, exaspéré, un proche du dossier.

Sur ce point précis, Beyina Moussa, la directrice générale d’Ecair, contrairement aux informations relayées, n’y pouvait rien », reconnaît-il, la main sur le cœur.

Last but no least, reste tout entier le problème du paiement de la dette sociale due aux travailleurs…

Par A.Ndongo

Journaliste économique et financier

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