Tout d’abord, un bref rappel historique sur cette portion du territoire marocain qu’est Tindouf et sa région, retirée au Maroc par la France dans les années 1953 pour être rattachée à sa colonie algérienne. Mais voilà, qu’au moment de l’indépendance du Maroc, en 1956, le défunt Souverain marocain Mohammed V ne voulant pas poignarder l’Algérie par le dos refusa la rétrocession de la région de Tindouf en optant des négociations directes avec les responsables algériens une fois leur indépendance acquise.

Ce qui sera pas le cas et la guerre des sables en est un témoignage flagrant de cette trahison des responsables algériensqui décidèrent, le 25 septembre 1963, d’envahir l’oasis de Hassi Beida, en terre marocaine ; un acte agressif déclencheur d’une guerre entre les deux pays et ce, jusqu’au cessez-le-feu du 20 février 1964.

Cet incident frontalier causa la défaite de l’armée algérienne, avec pertes en hommes et en matériel, obligeant ses chefs militaires à ordonner un retrait définitif rebroussant ainsi chemin la tête baissée et la mort dans l’âme. Une défaite qui aurait pu anéantir l’armée algérienne définitivement si ce n’était les ordres donnés par feu le Roi Hassan II aux Généraux Driss Ben Omar et Kettani de rebrousser chemin alors qu’ils venaient de demander à leur Souverain si il désirait accomplir la prière du vendredi à Oran. Ce à quoi le défunt Souverain répondit « Non ce n’est pas la peine ».

La Guerre des Sables de 1963, marquera profondément l’armée algérienne dont certains officiers sont aujourd’hui au pouvoir à Alger. A l’époque, l’Establishment algérien a nié et continue depuis à nier sa responsabilité dans l’agression et l’invasion des terres marocaines alors queses officiers ont continué à broyer du noir et n’ont toujours pas tourné cette page de l’Histoire. Ces faucons ou plutôt tristes personnages en voudront au Maroc jusqu’à la fin des temps.

Ce bref rappel historique a été évoqué pour comprendre ce qui se trame en 2020 et fait chanter les voisins de l’Est du Maroc, notamment les sorties médiatiques bien orchestrées à des fins de stratégie politique qui vise le Maroc, son évolution et sa vision du monde.

Il n’y a pas de doute, l’Algérie veut prétendre à vouloir sortir de son impasse économique et éviter à tout prix son effondrement social. Mais dans l’impossibilité d’imprimer davantage de billets de banque, le Président algérien aurait trouver d’autres alternatives pour lui permettre de redresser la barre à savoir, le chantier des mines.

Ainsi, le 07 juillet 2020, T.Bone décide d’entamer l’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilat, dans la Wilaya de Tindouf, aux fins d’amortir le recul des recettes de l’Etat, dans le cadre de l’examen du projet de Plan national de relance socio-économique. Une décision présidentielle étonnante en raison de l’intérêt tardif porté par les autorités algériennes à d’aussi importantes fausses sources de revenus.

Nul ne peut ignorer que le gisement de Gara Djebilet n’a jamais été exploité depuis sa découverte, en 1952 par les colons français, en raison de sa forte teneur en en phosphore mais aussi, et surtout, de sa structure oolitique, sans oublier le transport du minerai par voie ferroviaire jusqu’à Oran, ville portuaire distante de plus de 1100 kilomètres.

A ce jour, il n’existe aucun procédé industriel sûr et propre permettant l’enrichissement et la déphosphoration des minerais de fer oolithique phosphoreux, dont les estimations avoisineraient le milliard de tonnes pour le seul gisement de Gara Ouest, sans parler de des gisements de Gara Est et Centre, et qui représenterait un total de 02 milliards de tonnes. De quoi bien remplir les poches des dirigeants algériens, notamment en période de déclin des recettes des hydrocarbures !

De plus, ce retard à promouvoir l’extraction et le raffinage de ce gisement s’explique par l’importance du coût des investissements et par l’absence de savoir faire qui contraindra l’Algérie à extraire et valoriser ces métaux en partenariat avec des entreprises étrangères qui doivent se déployer avec beaucoup de précautions car les risques de pollutions irréversibles sont réels.

Au fait, les responsables ont bien la mémoire courte. Ils ont oublié que la France a effectué près de 57 expérimentations et essais nucléaires entre 1960 et 1966 en Algérie. Malgré l’indépendance de l’Algérie en 1962, une clause secrète des Accords d’Evian autorisera une présence française dans le désert algérien jusqu’en 1967. Outre les quatre explosions atmosphériques à Reggane, 13 explosions souterraines et 5 expérimentations auront lieu à In Ekker alors que 35 essais complémentaires se tiendront à Hammoudia.

Donc, le nationalisme algérien défendu par les dirigeants algériens, de l’indépendance à nos jours, est à mettre à la poubelle et on pourra affirmer, sans forfanterie, que sur le plan de la guerre du désert, l’armée marocaine est, sinon la meilleure, du mois la seule au monde à être opérationnelle.

Farid Mnebhi.

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