Quel pourrait être le contenu d’un cours de musique congolaise destiné aux lycées, aux écoles spéciales et aux universités ? C’est à cette délicate question que tente de répondre l’ouvrage de Mampouya Mam’sy.

Dans la première partie du livre, l’auteur a regroupé une foule de connaissances nécessaires à la compréhension de l’art musical : le son, la voix et le chant, les caractéristiques de la musique traditionnelle, les instruments de musique.

Dans la seconde partie, il lève le voile sur les aspects techniques inédits de la musique congolaise moderne : formes mélodiques, structures, entrées et fins des pièces musicales des orchestres congolais.

Types d’accompagnement et de solo de guitare, évolution des sous-genres, rythmes de base, en poussant l’audace jusqu’à la transformation d’une mélodie en une série statistique. Une manière pour l’auteur d’édifier un pont entre sa profession et sa passion.

Enfin, le livre de Mampouya Mams’sy est Cours de musique congolaise. Il est comme un cours de géographie, de biologie, de physique ou de mathématique. Son but est de donner un minimum d’informations relatives à la culture musicale, le strict savoir qu’un élève congolais de fin de lycée ou un étudiant congolais de niveau licence doit avoir dans son bagage de culture générale.

Mais, qui est Mampouya Mam’Sy ?

Mampouya Mam’sy est né au Congo le 12 mai 1950. Il fait ses études secondaires à Brazzaville et ses études supérieures en Roumanie, en économie, option statistique.

En 1973, il monte un groupe musical composé de Congolais, qui se produit au Music-Hall de Bucarest pendant trois mois avec succès. Il est promu chef de l’orchestre de l’Union des associations des étudiants africains en Roumanie.

En 1976, il prend des cours de chant et de solfège à l’école populaire Cuza Voda. Rentré au pays en 1978, il exerce au sein de plusieurs ministères. En 1991, il publie J’apprends seul la sanza, une méthode pour s’initier au jeu de la sanza traditionnelle, puis il crée le CIREM (Centre d’initiation de recherches et d’études musicales). Il est conférencier au FESPAM (Festival panafricain de la musique) à sa première édition (1996) et sa neuvième (2013).

Clément OSSINONDE

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *