(AMA)- Abidjan-La relance des économies et la construction des institutions sont des défis auxquels font face tous les pays africains.

Le Président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, et Olusegun Obasanjo, ancien Président du Nigeria ont, lors du panel organisé par Africa CEO forum sur le thème : ,Les leaders face à l’Histoire, partagé leurs expériences pour la croissance durable et inclusive de l’Afrique en général et de leurs pays en particulier.

Le problème de l’Afrique « c’est l’échec du leadership », selon Emmerson Mnangagwa, Président du Zimbabwe. « Au plan géographique, mon pays est loin du Nigéria mais cela n’a pas empêché celui-ci de nous apporter son aide quand nous en avions eu besoin. C’est cette vision que nous leaders africains devrions partager : L’entraide. L’Afrique doit apprendre à gérer ses difficultés elle-même et cela part de l’équilibre entre le leadership et les institutions», a-t-il souligné.

L’exécutif le législatif et le judiciaire pour lui, doivent être indépendants. Chacun doit exécuter en toute liberté et en toute transparence sa mission mais jouer un rôle complémentaire.

La croissance durable et inclusive recherchée par les pays africains n’est possible que si la société civile et la classe politique fonctionnent sans interférence. « Nous avons des organisations civiles qui viennent dans nos pays pour soutenir nos populations en construisant des écoles, des centres de santé. C’est leur rôle et nous saluons cela. Ce que nous n’acceptons pas, c’est que celles-ci s’ingèrent dans notre politique. Vous ne pouvez pas venir de l’extérieur et nous dire qui nous devons mettre à la tête de notre pays, penser la politique à notre place. Il faut laisser l’Afrique évoluer », a-t-il martelé.

Le Zimbabwe a entamé sa relance économique par la mise en place d’un processus de réforme agraire qui a permis à 367 familles d’avoir accès aux terres.

« Nous essayons de faire un état des lieux avant de lancer des reformes. Mais nous avons commencé la redistribution des terres. C’était l’un des problèmes majeurs à résoudre au Zimbabwe. Aujourd’hui, nous avons besoin d’une structure pour la lutte contre la famine et la pauvreté. Pour l’heure, nous donnons les moyens à nos agriculteurs pour qu’ils puissent améliorer et augmenter les productions. La déficience alimentaire va être comblée grâce à ce système », a indiqué le Président Emmerson Mnangagwa qui a par ailleurs annoncé accorder une place de choix aux femmes et aux jeunes dans les prises de décision nationale.
L’ancien président du Nigéria, Olusegun Obasanjoa signifié lors de son intervention sur la lutte contre la corruption qu’il faut respecter un principe. Celui d’avoir des institutions fortes et un leadership adéquat. « C’est bien d’avoir une loi qui met en place une institution forte. Mais il faut avoir les hommes qui vont avec, des personnes de référence. Si non nous n’arrivons au bout de notre mission. Nos objectifs ne seront jamais atteints », a-t-il relevé.
Une exportation rentable, une discrimination positive en faveur des femmes et des jeunes favoriseront aussi le succès de cette relance économique désirée par tous.

C’est à la suite de ces mots que le Directeur de publication de Jeune Afrique Média Group, Marwane Ben Yhamed a mis fin à la sixième édition de l’Africa CEO forum.

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