Ces maladies sont collectivement responsables de 71% de l’ensemble des décès dans le monde, dont 15 millions surviennent entre 30 et 70 ans, selon un nouveau rapport de la Commission indépendante de haut niveau sur les maladies non transmissibles (MNT) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le document, qui appelle à agir d’urgence contre les maladies chroniques et les troubles mentaux, a été rendu public le vendredi 1 juin dernier à Genève. Il exhorte, en outre, à un engagement politique de haut niveau et à intensifier immédiatement les mesures contre l’épidémie de maladies non transmissibles, lesquelles représentent les principales causes de mortalité et de morbidité au niveau mondial, souligne l’OMS.

Dans un communiqué publié le jour même, l’organisation onusienne souligne que le rapport met l’accent sur des défis croissants, mais souvent négligés, comme les troubles mentaux et l’obésité.

Dans son rapport, la Commission indépendante de haut niveau sur les MNT formule notamment six recommandations.

La première appelle les chefs d’État et de gouvernement à prendre la responsabilité du programme de lutte contre les MNT, plutôt que de la déléguer aux seuls ministres de la santé, car cela exige une collaboration et une coopération entre de nombreux secteurs.

La deuxième recommandation exhorte les gouvernements à recenser une série de priorités et à mettre en œuvre des mesures correspondantes, dans le cadre du programme global de lutte contre les MNT et de promotion de la santé mentale, en fonction des besoins de santé publique.

La Commission estime, dans sa troisième recommandation, que les gouvernements devraient réorienter les systèmes de santé pour intégrer la lutte contre les maladies non transmissibles, prévention comprise, et les services de santé mentale à leurs politiques et plans pour la couverture sanitaire universelle.

La quatrième recommandation invite les gouvernements à renforcer l’efficacité de la réglementation et à collaborer de façon appropriée avec le secteur privé, les milieux universitaires, la société civile et les communautés.

La Commission souligne dans la cinquième recommandation la nécessité pour les gouvernements et la communauté internationale d’élaborer un nouveau paradigme économique pour financer les mesures de lutte contre les MNT et de promotion de la santé mentale.

Enfin, la sixième recommandation appelle les gouvernements à mieux rendre compte aux citoyens de leur action contre les MNT et à simplifier les mécanismes de responsabilisation internationaux qui existent déjà.

Patricia Engali

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