L’Association de Défense et d’Aide aux Femmes et Enfants (ADAFE) appuie la mise en place d’une transition exceptionnelle en République Démocratique du Congo proposée par le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC).
« L’ADAFE appelle à une mobilisation particulière de la femme congolaise pour la mise en place d’une transition juste en République Démocratique du Congo »
La situation est très grave en République Démocratique du Congo et personne ne peut dire le contraire. Et ce sont les femmes et les jeunes qui en paient le plus lourd tribut. Trop, c’est trop. Jusqu’où allons-nous continuer avec cette situation. Les femmes doivent se mobiliser pour arrêter cette descente en enfer. Les sages disent : « un demi-mot suffit pour comprendre ». Mr Joseph Kabila, Président illégitime de la République Démocratique du Congo, a été clair dans sa conférence de presse de vendredi 26 janvier 2018. Il n’y aura pas d’élections avec lui en 2018 et l’Accord de la Saint-Sylvestre ne l’engage pas. C’est maintenant, selon lui, qu’il doit se consacrer au développement du pays qu’il a été incapable de le faire depuis 17 ans. Ceux qui veulent nous vendre des élections en décembre 2018 soit nous trompent, soit ils veulent nous distraire pour finaliser l’entreprise démolition du Congo accélérée avec le pouvoir de Joseph Kabila.
Très convaincue qu’il n’y aura pas d’élections en 2018, voire en 2019, l’Association de Défense et d’Aide aux Femmes et Enfants, ADAFE en sigle, appuie la mise en place de la transition exceptionnelle en République Démocratique du Congo proposée par le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC). Le pouvoir illégitime en place, en tirant sur la foule qui marche pacifiquement et en violant scandaleusement les lieux de culte catholiques, a lancé une sévère mise en garde à la Commission Episcopale Nationale Congolaise (CENCO) qui doit arrêter de le harceler avec son Accord de la Saint-Sylvestre. Le pire est à venir. En lingala, on nous dit : « Bokeba » qui signifie « faites attention ». Que la CENCO fasse attention pour ne pas être le bouc émissaire du chaos qui peut arriver à tout moment.
Il faut avoir le courage d’appeler dragon dragon. Le pouvoir illégitime a et aura toujours une feuille de route différente de l’Accord de la Saint-Sylvestre. Il faut intensifier la pression nationale pour la mise en place d’une transition juste. L’ADAFE apporte son soutien au Comité Laïc de l’Eglise Catholique et à tous ses dirigeants pour l’organisation des marches pacifiques jusqu’au vrai changement. Papa Cardinal Laurent MONSENGWO ne fait que son travail. Soutenons-le tous. L’ADAFE appuie la mise en place des institutions proposées par le Conseil Mondial de la Diaspora Congolaise (CMDC), à savoir : le Gouvernement de Transition, le Parlement de Transition, la Constituante et les Organes d’appui à la démocratie. Elle appuie les critères de renouvellement politique, d’équilibre provincial, de compétence et d’intégrité morale pour le choix de membres des institutions de la transition ; elle propose qu’il y ait 50% de femmes dans toutes les institutions pour mettre fin au désordre et à l’anarchie des hommes. L’ADAFE accepte le principe d’une durée de 18 à 36 mois pour cette transition qui appelle à la démission des dirigeants actuels des institutions illégitimes, car largement hors mandat.
Pour ne pas être malhonnête, quand on parle de la Transition aujourd’hui dans notre pays, il est une obligation de reconnaître le rôle de premier plan, pour ne pas dire prophétique, joué par la Coalition pour le Changement en République Démocratique du Congo (3C-RDC) et le Mouvement pour la Paix et le Développement du Congo (MPDC) qui préparent de manière formelle et précise la transition depuis 2012. L’ADAFE appuie d’ailleurs les 20 engagements qu’ils ont proposés pour une transition démocratique et pacifique exceptionnelle réussie en République Démocratique du Congo.
Compte tenu de l’urgence et de la gravité de la situation, l’ADAFE demande à toutes les femmes congolaises, sans distinction aucune, de se mettre ensemble pour peser sur la mise en place d’une vraie transition juste en République Démocratique du Congo avant le 1er mars 2018. Nous devons mettre nos étiquettes de côté pour un vrai changement. Ce n’est pas seulement l’affaire de femmes catholiques. Aujourd’hui, il ne doit plus avoir des femmes de la majorité illégitime ou de l’opposition qui se cherche. Les femmes de toutes les églises et de toutes les institutions doivent se mettre ensemble pour la fin souhaitée du pouvoir de Joseph Kabila depuis le 19 décembre 2016. On ne donne jamais des cadeaux injustifiés à un Président illégitime qui a décidé de tuer son peuple, de marcher sur la Constitution et d’attaquer les églises pour se maintenir par défi au pouvoir. N’accordons pas le temps à nos ennemis d’installer toutes leurs armes de guerre contre le peuple congolais sur tout notre territoire en nous chantant les fausses élections de décembre 2018. Il n’y aura pas d’élections en 2018 et 2019 en République Démocratique du Congo. A bon entendeur, salut.
Fait à Paris, le 29 janvier 2018
Elise BIYALU
Activiste d’ADAFE.