Le Conseil des Ministres a approuvé, le 25 octobre 2016 à Brazzaville, le Projet de loi déterminant le statut de l’opposition, tel que consigné dans la constitution du 6 novembre 2015. Ce texte transmis aux deux chambres du Parlement pour examen.
«Conformément à l’article 63 alinéas 1 et 3 de la Constitution, le texte soumis à l’examen du Conseil des Ministres a pour objet de donner à l’opposition un statut propre au renforcement et à la consolidation de la démocratie pluraliste», a dit M. Thierry Moungalla, Ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement.
Au cours de cette rencontre ministérielle, le ministre Raymond Zéphirin Mboulou a souligné que les membres de l’opposition politique jouissent de toutes les libertés publiques garanties par la Constitution. Ce texte prévoit notamment, les conditions d’exercice d’une Opposition responsable, républicaine et soucieuse d’inscrire son action et son objectif de prise du pouvoir par des moyens pacifiques et légaux ; les modalités de consultation de l’opposition sur les questions d’intérêt national, tant par le Président de la République que par les autres institutions de l’Etat.
Fonction, Chef de l’Opposition politique
En effet, il s’agira de la création d’une fonction de représentation et d’institutionnalisation de l’opposition incarnée par un leader appelé Chef de l’Opposition politique.
La modalité de détermination de la personnalité appelée à être portée à cette fonction de Chef de l’Opposition politique est celle d’obtenir le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée Nationale, après le parti ou le groupement politique majoritaire ;
Les conditions matérielles, avantages et moyens logistiques mis à disposition du Chef de l’Opposition politique seront déterminés par un décret pris en Conseil des Ministres.
Selon Lis Pascal Moussodji-Nziengui, président de l’Association politique «Force Agissante» le challenge sera entre les présidents Pascal Tsaty Mabiala de l’Union Panafricaine pour Développement Social (UPADS) et Brice Parfait Kolelas du Codeha. En tout état de cause, c’est le président de l’UPADS qui compte à ce jour plus d’élus.
La naissance du Codéha a mis le MCDDI en situation de faiblesse. Les deux partis avaient le même nombre d’élus. A ce jour, ces deux partis gérés respectivement par les deux frères de sang vit chacun avec ses élus.